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“En fêtant ses 55 ans de carrière avec Cordéon Kaméléon, un double album instrumental et vocal, René Lacaille nous la offre une musique subtile et riche de toutes ses influences musicales, une oeuvre à la fois apaisante et euphorisante qui devrait être remboursée par la sécurité sociale. ”

SC. En écoutant ce double album, on a l’impression d’une musique plus aboutie que les précédentes, plus apaisée ?

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RL. C’est la première fois que j’ai eu du temps pour enregistrer, j’allais trois jours à Paris, j’enregistrais un morceau et je repartais. J’avais ainsi le temps de réécouter ce que j’avais enregistré, de méditer sur ma musique, Et puis, je travaillais souvent seul avec Serge, dans une grande initimité, ça m’a aidé à trouver de belles harmonies, des mélodies profondes.

SC. Vous avez invité beaucoup de musiciens : André Minvielle, Danyel Waro, Bob Brozman…

RL. Oui et j’ai tout fait pour qu’ils aient la possibilité de s’exprimer ce qui n’est pas toujours le cas quand on est invité sur un album. Bob Brozman qui joue du ukulele est le musicien avec qui j’ai eu le plus d’échanges, de dialogues et qui m’a beaucoup apporté.

SC. Dans le Cd instrumental, vous accordez une place privilégiée à l’accordéon…

RL. Oui, car c’est l’instrument le plus complet et contrairement à ce que l’on pense , un instrument difficile. C’est le piano du pauvre et un instrument que je joue depuis que je suis gosse, avec mes frères et mon père , dans les bals de la Réunion . Je n’ai d’ailleurs pas la technique classique, je joue le pouce devant. Mais il y a d’autres instruments importants pour moi ici comme l’accordina qui ressemble beaucoup par le jeu à l’harmonica. Mais je joue toutes sortes d’instruments : charango, guitare, batterie. Ici, je me suis passionné pour les percussions qui représentent un élément important de la musique réunionnaise et bien sûr des musiques africaines, un continent que j’adore.

SC. Comment vous sentez vous perçu à la Réunion ?

RL. Un peu négligé. Je pourrais apporter tellement à la scène jazz réunionnaise mais on ne m’invite pas. Ca me déçoit.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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