Multi-instrumentiste de grand talent, René Lacaille grandit dans une famille de musiciens et monte sur scène à l’âge de 7 ans. Amoureux de l’accordéon depuis son enfance, il joue aussi des percussions, de la batterie, de la guitare et du saxophone.
Baigné dans le maloya, le séga, la mazurka mais aussi le jazz et le bal-musette, René Lacaille est un enfant de la « musique lontan » que jouait l’orchestre de bal de son père. Ses frères sont aussi musiciens.
Caméléon
A l’âge de 20 ans, René Lacaille est, aux côtés d’Alain Peters (basse), membre fondateur du légendaire groupe Caméléon, avec Loy Ehrlich (claviers), Hervé Imare (voix), Joël Gonthier (percussions) et Bernard Brancard (batterie). Caméléon fut le premier groupe à mêler les sons réunionnais (séga, maloya) aux rythmes occidentaux (rock, jazz, blues…). Dès lors, il joue beaucoup avec les orchestres de bal à la Réunion, et dans les boîtes de jazz avant de venir en France investir les cabarets parisiens. Peu à peu, les frontières s’ouvrent : Europe, Afrique, Amérique du Nord ou du Sud…
Collaborations
René Lacaille aiment les sonorités, les rythmes différents, les rencontres et joue avec ceux qui comme lui, aiment partager un peu de chaleur : Manu Dibango, Ray Lema, l’ONB…
Danyel Waro et le guitariste américain et jazzman Bob Brozman, restent ses acolytes favoris : le premier participant à son album « Patanpo » (1999), tandis que le second le rejoint en résidence pour l’enregistrement de « Digdig », sorti en mars 2002. En 2009, René Lacaille sort pour ces cinquante cinq ans de carrière, un double album, synthèse de toutes ses influences musicales, Cordéon Kaméléon (Grand prix Charles Cros), où figurent de nombreux invités dont Bob Brozman et Danyel Waro.
Autres projets
Suivent « Poksina » (2011) et « Fanfaroné » (2014), un album créol-swing de 13 titres aux parfums jazz–maloya, relevé par les instruments à vent (sax, clarinette, flûte) et des bois associés à la rythmique indispensable au maloya, soutenant des voix de chanteurs affirmés.
René Lacaille èk Marmaille
Réalisé en 2011 et produit par le label Saqui, l’opus « René Lacaille èk Marmaille » (René Lacaille et la marmaille en créole réunionnais) est enregistré avec ses enfants : Marc Lacaille aka Marco (trompette, voix), Oriane (percussions, voix), Yanis (percussions, voix)
Quant à l’album « Gatir » (« le lien » en créole réunionnais), produit par le label Do Bwa, il est enregistré avec Marco (basse, percussions, voix), Oriane (kayamb, cajon, percussions, voix, triangle, claves, bells, finger cymbals, ukulele°.
« Gatir » est le fruit de son spectacle du même intitulé, créé en 2014 au Rocher de Palmer, à Cenon, en Gironde, dans le sud-ouest de la France, suite à une résidence. Depuis, il a tourné et s’est rodé. « Gatir » est réalisé par Marco Lacaille et enregistré à la Fontaine du Mont, chez Lo’Jo, par Freddy Boisliveau (Studio des Figurines).
Fidèle au maloya de la Réunion, aux parfums séga, jazz ou blues, René Lacaille renoue avec la guitare sur « Gatir », l’occasion rêvée de découvrir ou retrouver son jeu unique mais aussi le son magnifique de son accordéon. Il y joue aussi plusieurs autres instruments : cajon, triangle, kayamb, tambours malbar et roulér (rouleur), cloche, ukulélé, clave, basse…
Avec en invités : Thierry “Titi” Robin, Denis Péan, Jean-Pierre Niobé au bugle, Elisabeth Hérault au trombone, Richard Bourreau au violon … et en bonus : un remix de DJ Click !
René Lacaille offre son adaptation en créole et français de la belle chanson argentine « Alfonsina y el mar » : « Alphonsine habillée de mer ».
*Voir l’interview de René Lacaille : René Lacaille
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