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“Formé en 1996, Djanta Kan, qui signifie "la canne du lion" en éwé, est le premier véritable collectif hip hop du Togo. Sacré "Meilleur groupe de rap" aux Togo Hip Hop Awards 2004, Djanta Kan représente le Togo dans des festivals internationaux depuis 1996. Ces quatre rappeurs de Lomé fusionnent musique africaine et hip hop (hip hop africain ou afro-rap). Les flows d’Agama Flo, Ametek, Yao Bobby et Daf Lag se mêlent aux rythmes kamou et akpéssè et aux influences du highlife ghanéen. ”

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Les membres

Kossi Mensah Ameteku a été sérieusement influencé par Shabba Ranks dont il interprétait avec admiration le titre « Mr Loverman ». Il est le lionceau benjamin à la voix suave. Il croit beaucoup aux richesses artistiques dont regorge l’Afrique. Mordu par le venin lyrical depuis sa tendre enfance, l’homme à la voix grave porte bien son nom de Djanta (« lion » en mina).

Toasteur hors pair, Koffi Mawouli Amewonou aka Yao Amewonou ou Yao Bobby est un griot des temps modernes, une source intarissable du hip hop togolais. Il a plusieurs cordes à son arc : artiste peintre et concepteur de site web.

Agama Flo : « Hip hop = Grande valeur de la renaissance du plus beau continent, la Mère Afrique ».

Kokou Florent Dogbé aka Agama Flo est un rappeur phénoménal qui a en plus un style particulier. Il a le son dans la peau et ses lèvres débitent avec art les lyrics. Flo a le flow, ce qui lui vaut le nom de Daddy.

Ametek : « Hip hop, source d’inspiration positive pour l’éveil de la conscience africaine ».

Bobby : « Le hip hop africain : fraîcheur créative pour l’image positive du berceau de l’humanité ».

Daf Lag : « Hip hop = Sang, sueur et larmes des Black de Gorée, Elmina? Un héritage à préserver ».

1er album : « Agbéa dzézo », l’envol international

Leur premier album « Agbéa dzézo » (« la vie est dure »), sorti en juin 2003, et entièrement auto-produit, leur permet de se faire connaître auprès du public togolais et hors de leurs frontières. Avec cet opus qui signe leur envol international, ils sont sacrés « Meilleur groupe de rap » aux Togo Hip Hop Awards 2004.

« Sa conception a été, disons, plus douloureuse car nous avons dû trouver les moyens de réaliser un album conforme à nos rêves et à notre idée du hip hop africain. André de Berry Quenum, le plus grand ingénieur du Bénin, nous a vraiment beaucoup aidé dans notre entreprise et cet album est très cher à notre cœur. « Nos chansons en mina plaisent même autant que les morceaux en français. Il apparaît clairement que les gens apprécient beaucoup l’identité marquée de notre hip hop. Nous faisons du rap togolais pas une copie bronzée du hip hop français ou américain », précisent les membres de Djanta Kan à https://www.togocultures.com/.

2èm album : « Doto ! », la confirmation

Sorti au premier semestre de l’an 2005, « Doto ! » est un nouveau manifeste contre l’oppression du peuple togolais qui aspire à plus de liberté. Il est enregistré avec des featurings de renom : King Mensah (Togo), Smarty et Mawndoé (Yeleen, Burkina Faso), Archange & les autres (Ardiess, Bénin), Didier Awadi (PBS, Sénégal) et d’autres artistes de la France et de l’Allemagne.

Sur ce 2ème bébé des lionceaux, on se rend encore compte que le hip hop africain peut bien tenir le haut pavé comme ils ont essayé de le démontrer sur « Agbéa dzézo », leur tout premier album et dont certaines compositions s’inspirent des rythmes togolais : akpéssè (« Agbéa dzézo »), agbadja (« Titi »), lawa (« N’fok »), lamou (« Boum Boum ») et tchinkoumey (« Enfants démunis »).

L’Afrique, en particulier le Togo, est riche de personnages dont les mythes contribueront à la construction du pays. Le deuxième album nous offre l’occasion de nous immerger en sons et en textes.

*Sources :
STAY CALM ! Productions
Radio Lomé (http://www.radiolome.tg)

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À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

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