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“Menuisier devenu musicien, Emmanuel Eboa Lotin, né le 6 août 1942 à Douala, au Cameroun, a intégré l'héritage spirituel de son père, le pasteur Adolphe Lotin Same, compositeur de près de 400 titres de negro spirituals. Cet auteur-compositeur, guitariste, percussionniste et vocaliste a amené la dimension folk dans le makossa (rythme populaire camerounais) et a inspiré divers artistes. Il fut aussi l’un des premiers à ingérer la musique bafia à ses compositions. Eboa Lotin décède le 6 octobre 1997 à l’hôpital Laquintinie à Douala, au Cameroun... ”

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Eboa Lotin commence à s’initier à la musique à l’âge de 8 ans, cinq ans après la mort de ses parents. Mais il faudra attendre 1962 pour entendre sa première chanson enregistrée par Radio Douala, Mulema mam (Mon cœur). Trois ans plus tard, il compose Elimb’A Dikalo, une chanson au succès national immédiat. Mais c’est son titre “Mbemb’a mot’a sawa”, présenté en 1967 au Concours Vick’s Vedette dont le jury est présidé par Duke Ellington, avec Miriam Makeba comme membre qui lui vaut d’être lauréat du 1er Prix et de bénéficier d’un voyage à Paris. Dans la capitale française, il enregistre en 1968, toujours sous label Philips, les 45tours Munyenge Ma Ngando / Myobe Masu et Besombe / Matumba Matumba (muñenge ma ngando) . Ce dernier, dédié à la jeunesse, connaît une énorme audience internationale.

Dès lors, Eboa Lotin est invité dans plusieurs pays d’Afrique centrale : Centrafrique et Congo Brazza (1969), Congo Kinshasa (RDC) et Gabon (1970). par la suite, Eboa Lotin réalisera de nombreux disques, dont (A’ Manu / Bobé (Mabé), avec l’orchestre Black Santiago (1975) et Eboa Lotin : To Filanki avec le groupe Poly-Rythmo (1976), deux enregistrements faits au Bénin, Gratitude (disque d’Or – 1978), Souffle nouveau (1979) ou encore Les trois visages (1983)…

Artiste prolifique à l’instar de son père, le RP Adolphe Lotin Same, Eboa Lotin décède le 6 octobre 1997 à l’hôpital Laquintinie à Douala, la ville qui l’a vu naître au Cameroun

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Nago Seck

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