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A l’époque où le rêve d’indépendance se concrétisait et que le premier Président du Ghana, Kwame Nkrumah appelait la jeunesse à se joindre à la construction du pays, Ekow Alabi voit le jour le 6 mars 1957 à Cape Coast, dans la Région du Centre. A l’âge de 5 ans, il commence à jouer des percussions et plus tard, après avoir pratiqué divers types de tambours africains et la batterie à Accra, la capitale, Ekow Alabi (ou Ekow Brown) s’oriente vers le highlife (ou hilife) national, le calypso, le gospel, le jazz, la soul, le funk, le reggae et le R&B… ”

Going For Gold

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A l’âge de 14 ans, alors qu’il est encore au collège, Ekow Alabi fonde son premier groupe, Anabo, développant ses styles musicaux favoris, comme le reggae, le highlife et le calypso. Bientôt, il est repéré par de célèbres groupes ghanéens, comme The Sweet Beans Band, devenant le plus jeune percussionniste professionnel ghanéen. Dans la seconde moitié des années 1970, Ekow Alabi rejoint Berlin (Allemagne) et commence par accompagner, comme percussionniste – batteur, ses compatriotes George Darko, créateur du “Burger highlife”, fusion de highlife, de funk, de rock et d’électro, et Pat Thomas, l’adepte du highlife funk qui le prend sous son aile.

Pat Thomas, le grand frère

pat_thomas.jpgEn 1976, il participe, sous le nom d’Ekow Brown à l’enregistrement de Pat Thomas Introduces Marijata, puis de Pat Thomas and Marijata, un album réalisé avec le groupe Marijata, et arrangé par Ebo Taylor qui est aussi à la guitare. Marijata est alors composé de Victor Tetteh (basse), Nat Prempeh (guitare, basse), Kofi Addison (batterie), Osei Tutu (Flugelhorn), Bob Fician (orgue, claviers), Samuel Arhin (saxophone alto), Justice Garr (saxophone ténor), Remi (trombone), Lola Everett (voix) et bien sûr Ekow Brown aka Ekow Alabi (congas). Plus tard, il joue avec de grands noms de la musique africaine, dont Manu Dibango, le détonateur du makossa camerounais ou encore Fela Anikulapo Kuti, le créateur de l’afro-beat nigérian.

Roots Anabo

45t_apostolic_jazz.jpgA Berlin, l’auteur, compositeur, arrangeur, batteur, percussionniste et chanteur, Ekow Alabi, retrouve ses amis d’enfance de l’ex formation Anabo (1971) et ensemble ils fondent le premier groupe afro-reggae d’Allemagne, Roots Anabo. Ils lancent alors la “Sunlife Music”, un style musical tiré du reggae et flirtant avec le highlife ghanéen ou l’afro-beat nigérian. Le succès de Roots Anabo est tel qu’il est programmé dans de nombreux festivals d’été européens, et en 1984, au Reggae Sunsplash Festival à Montego Bay en Jamaïque où ils font la connaissance du claviériste et membre fondateur du fameux groupe de reggae Third World, Michael “Ibo” Cooper, ainsi que le bassiste expert Glen Browne. Ces derniers participeront à l’enregistrement du 45T Apostolic Jazz, à Tuff Gong, le studio fondé en 1981 par Bob Marley à Kingston. En 1987, Roots Anabo enregistre au studio Sinus Musik, Berlin, en Allemagne, Civilization, une cassette comprenant du dub (“Atenteben”). A la fin des années 1980, le groupe décide de faire un break et Ekow Alabi rejoint le premier groupe de hip hop multiculturel de Berlin, Reality Brothers. C’est au sein de cette formation qu’il rencontre le producteur Tom “Serious” Lee Petterson qui réalise son premier album solo, Return to Zion, avec deux vidéos.

Ekow, l’éclectique

fela-3.jpgDepuis ses débuts à l’âge de 14 ans, Ekow Brown, artiste éclectique, a collaboré avec de nombreuses vedettes internationales, comme George Darko, Pat Thomas, Manu Dibango, Fela Anikulapo Kuti, Ziggy Marley, Kojo Antwi (CD Don’t Stop The Music – 1989), Cedric Him Brooks, Eeka Mouse Black Heritage, Reality Brothers (CD Lowlife – 1994), Africa Mma, Ebo Taylor dont il est le batteur attitré. En 1989, Ekow Alabi est avec Vitamin X, un groupe de reggae-rock avec lequel il tourne en Europe, en Afrique et en Russie et enregistre 4 albums : Vitamin X Live!! (1992), Togetherness (1993), One Voice (1994) et Crying out (2001). A partir de 2004, Ekow Alabi rejoint avec le musicien de jazz finlandais Jimi Tenor et participe à l’enregistrement de son album Beyond the Stars. Avec ce dernier et le groupe Kabu Kabu, il s’oriente vers une fusion afro-jazz/funk enregistrée sur plusieurs disques, dont Joystone (2007) et 4th Dimension (2008). Plus tard, Ekow Alabi tourne en Europe et en Afrique avec Brothers Keepers et Bantu. Parallèlement, Ekow ne cesse d’étendre ses talents extraordinaires dans d’autres domaines, comme l’enseignement et les ateliers de percussions africaines.

Going for Gold

cd_going_for_gold.jpgEn 2009, Ekow Alabi sort Going for Gold, un album réalisé, entre autres, avec Mariamu Morris, Djatou Touré, Aly Keïta, Crimeldo… et produit par son ami Tom “Serious” Lee Petterson. Les concerts de promotion de ce disque reflétant toutes ses influences (highlife, afro-beat, makossa, reggae, afro-folk, afro-pop, azonto dance, funk, soul, jazz, blues, hip hop…) le mèneront dans plusieurs villes d’Allemagne et d’Europe.

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Nago Seck

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