El Hadj Ndiaye

Casamançais par son père, Walo Walo par sa mère (du nord du pays), El Hadj Ndiaye rêve avant tout d’unité. « Je ne revendique pas la culture d’une région. Dans le titre « Casa di mansa » de « Xel », je crée un style à moi à partir du sabar (wolof) et des rythmes sahourouba (de Casamance). J’utilise même des rythmes de Côte d’Ivoire. Je me sens international« .

« Thiaroye », « Bonjour »

Son premier album, « Thiaroye », sorti chez Night & Day, connaît un énorme succès avec le fameux titre « Bonjour », une allusion ironique aux maux de la société sénégalaise, en particulier la corruption.

Artiste militant œuvrant dans les quartiers défavorisés de la capitale sénégalaise, El Hadj Ndiaye s’est imposé en développant un style folk dans la lignée de Seydina Insa Wade et d’Ismaël Lo. Offrant une musique délicate, vibranten courtisant le folk et le rock, et des textes profonds dépeignant les rêves et les souffrances de l’Afrique, El Hadj Ndiaye, défenseur de l’enfance en danger, est le troisième artiste du continent à recevoir le prix de l’Académie Charles Cros. Le premier fut, en 1977, décerné à l’impressionnant Guinéen Kouyaté Sory Kandia.

Après un rôle dans le film « Karmen Gueï » de Joseph Gaye Ramaka, remake de l’opéra Carmen de Bizet, El Hadj NDiaye est parti séduire l’Amérique en 2002, puis tourne en Europe et en Afrique. En 2008, il signe « Guedj » (la mer), un cri d’alerte sur le drame des jeunes désespérés se noyant dans les eaux de l’Atlantique en quête d’une vie meilleure en Occident. Cette réalisation est l’occasion d’une tournée française en 2009. Lors de son passage à l’espace culturel Saraaba, l’association ACAGO a organisé une rencontre et une collaboration musicale avec l’auteur, compositeur, claviériste et producteur Jean-Philippe Rykiel…