Henri Njoh et Elvis Kemayo
D’origine beti, Koko Ateba grandit à Douala. Ses premiers mentors sont Henri Njoh et Elvis Kemayo. La jeune chanteuse fait ses débuts à l’adolescence au Philanthrope, un club de Yaoundé, le Philanthrope où elle interprète des standards. elle se professionnalise rapidement au contact d’Ambroise Voundi, un ingénieur du son réputé et du musicien Sade Gide. Koko Ateba chante alors dans plusieurs langues, beti bien sûr mais aussi français, yoruba et pidgin (forme de créole anglophone).
« Talk Talk »
En 1982, Koko Ateba interprète la musique du film « L’amour des femmes » du réalisateur suisse Michel Soutter, composée par Patrick Juvet. Suit en 1986 l’album « Talk Talk » où elle s’illustre sur la scène nationale avec des titres comme « Yomeyel Ayop », « Nelson Mandela » ou « Taxi ». Le style épuré des duos piano/voix et sax/voix font merveille et l’installe sur la scène camerounaise. Deux ans plus tard, sa carrière nationale est brisée net : invitée à la présidence, elle interprète, en compagnie de l’Orchestre National et à la demande du directeur de la soirée Ammbroise Mbia, le titre « Atemengue ». Cette chanson qui évoque la stérilité féminine et le vol d’enfant froisse des susceptibilités au sein du pouvoir. La jeune chanteuse est jetée en prison. Elle en sortira deux mois plus tard sur ordre du président.
« Frou Frou »
Koko Ateba quitte très vite le cameroun, s’installe d’abord au Gabon avant de poser ses valises à Paris où la chance lui sourit en 1990. Christine Bravo , animatrice sur France 2, la sollicite pour le générique de son émission « frou Frou ». La jeune camerounaise reprend pour l’occasion ce grand classique de la chanson française interprété précédemment par Line Renaud et Suzy Delair. Remise en selle par cette promotion inespérée, elle signe la même année le single « Frou frou » suivi de l’album éponyme, « Koko Ateba », sorti en 1993.
Dialogues musicaux
Artiste éclectique, Koko Ateba a multiplié les dialogues musicaux : Elvis Kemayo, Tom Yom’s, Chris Marlow, Muntu Valdo et a collaboré aux œuvres de plusieurs grandes pointures dont Manu Dibango (« Kamer Feeling »).
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