Siti Bint Saad : africanisation du taarab
Dans le kidumbak originel, les orchestres jouent de petits tambours maruwasi et un luth à cordes appelé gabousi, Dans le kidumbak du début du siècle, sous l’influence du taarab, les musiciens s’assoient sur le sol ou s’accroupissent, et jouent des petits tambours en argile (kidumbaks ou dumbaks), un tambourin, un violon et un oud. Le public danse. Le plus célèbre groupe de taarab swahili fut au début du 20ème siècle celui de Siti Bint Saad (ou Siti Binti Saad), une des premières artistes à féminiser et africaniser le taraab venu à l’origine du sultanat d’Oman.
Un style rythmique
Aujourd’hui, le kidumbak se compose d’un seul instrument mélodique, habituellement un violon (au jeu très rythmé comme le violon irlandais), un Sanduku, basse traditionnelle, deux petits tambours en argile (kidumbak), qui forment la base rythmique soutenus par le cherewa, sorte de maracas faite à base de noix de coco remplies de graines ou mkwasa, courts bâtons comme sistres. Contrairement au taraab, le kidumbak est beaucoup plus rythmé et les paroles plus crues, sont souvent des critiques sociales. Lors des mariages, la chanteuse enchaînent les chansons ngoma et improvise les paroles. auquel le public répond dans une atmosphère échauffée. Le groupe le plus célèbre aujourd’hui est le groupe Kidumbak Kalcha et Mohammed Issa Matona de Msumeno.
*Source : https://www.zanzibar.net, traduit de l’anglais et adapté par Sylvie Clerfeuille
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