Fils d’un pasteur assassiné au cours de la guerre d’indépendance qui chantait et jouait du piano, les Kafala Brothers composé à l’origine des trois frères, Domingos (décédé), Moises et Jose est aujourd’hui un duo. Domingos qui a formé ses deux frères a quitté le groupe. Moises chante, joue de la guitare, du pipeau, de la flûte et José chante. Les frères se forment musicalement à l’oreille dès le berceau puis au sein de l’Eglise (aidés par leur mère) et se lancent professionnellement à partir de 1987. Elevés comme beaucoup d’Angolais dans la culture coloniale portugaise, ils décident de retourner aux sources de la culture kimbundu et umbudu mais se plongent également dans le patrimoine musical kikongo (du Nord du pays) et tchokwe (du nord est). Ils reproduisent les rythmes syncopés du batuque mais utilisent également les styles vocaux du sud comme le cunene et le wambo. Leur chant est également influencé par les styles vocaux kikongo marqués par les techniques des chorales d’Eglise. Les frères Kafala s’inspirent aussi des épopées des guerriers kwahama du sud du pays.
Tradition des trovadores
Mais leur principale originalité réside essentiellement dans leur choix de fusionner des styles urbains et ruraux et de remettre au goût du jour la tradition des trovadores, ces troubadours angolais qui voyageaient à travers le pays accompagnés du kissange (piano à pouce), de la kambanza (guitare à 3 cordes) et du kacoche (instrument en bambou).Ils apportent à la tradition des trovadores la nouveauté de la guitare portugaise, se produisent dans les funérailles, les baptêmes et les festivals nationaux. Au cours de leurs déplacements dans les provinces angolaises, ils doivent parfois subir le mépris des populations qui rejettent les musiques rurales qu’il tentent de promouvoir. Leur démarche novatrice n’est pas du goût de tous mais leur apportera une reconnaissance internationale. A l’indépendance du pays, ils commencent à voyager, jouent à Cuba en 1975 puis sont invités au Womad par Peter Gabriel dans les années 1980 , tournent en Europe et aux Etats-Unis en 1995 où ils signent pour le label capverdien MB Records (le label des Mendes Brothers).
Un style dépouillé
Leur style dépouillé qui se décline en une série de ballades est marqué par la saudade, privilégie les styles vocaux , la flûte, la guitare sèche et offre des couleurs inspirés du style kilapanga laissant parfois percer la syncope des rythmes kikongo. Leurs chants en kimbundu, umbundu et portugais expriment la tristesse, la souffrance e tla révolte mais aussi l’énergie du peuple angolais qui a traversé plus de trente ans de guerre civile. Dans leur disque Ngola sorti en 1988 en Angleterre (AA Enterprise/Night and Day), ils chantent dans le style nhatcho à base batuque et dans le style kilapanga du Nord du pays. En 1999, le label français Iris music produit leur troisième album, Salipo distribué par Harmonia Mundi. Quête du patrimoine musical angolais
Fils d’un pasteur assassiné au cours de la guerre d’indépendance qui chantait et jouait du piano, les Kafala Brothers composé à l’origine des trois frères, Domingos (décédé), Moises et Jose est aujourd’hui un duo. Domingos qui a formé ses deux frères a quitté le groupe. Moises chante, joue de la guitare, du pipeau, de la flûte et José chante. Les frères se forment musicalement à l’oreille dès le berceau puis au sein de l’Eglise (aidés par leur mère) et se lancent professionnellement à partir de 1987. Elevés comme beaucoup d’Angolais dans la culture coloniale portugaise, ils décident de retourner aux sources de la culture kimbundu et umbudu mais se plongent également dans le patrimoine musical kikongo (du Nord du pays) et tchokwe (du nord est). Ils reproduisent les rythmes syncopés du batuque mais utilisent également les styles vocaux du sud comme le cunene et le wambo. Leur chant est également influencé par les styles vocaux kikongo marqués par les techniques des chorales d’Eglise. Les frères Kafala s’inspirent aussi des épopées des guerriers kwahama du sud du pays.
Tradition des trovadores
Mais leur principale originalité réside essentiellement dans leur choix de fusionner des styles urbains et ruraux et de remettre au goût du jour la tradition des trovadores, ces troubadours angolais qui voyageaient à travers le pays accompagnés du kissange (piano à pouce), de la kambanza (guitare à 3 cordes) et du kacoche (instrument en bambou).Ils apportent à la tradition des trovadores la nouveauté de la guitare portugaise, se produisent dans les funérailles, les baptêmes et les festivals nationaux. Au cours de leurs déplacements dans les provinces angolaises, ils doivent parfois subir le mépris des populations qui rejettent les musiques rurales qu’il tentent de promouvoir. Leur démarche novatrice n’est pas du goût de tous mais leur apportera une reconnaissance internationale. A l’indépendance du pays, ils commencent à voyager, jouent à Cuba en 1975 puis sont invités au Womad par Peter Gabriel dans les années 1980 , tournent en Europe et aux Etats-Unis en 1995 où ils signent pour le label capverdien MB Records (le label des Mendes Brothers)
Un style dépouillé
Leur style dépouillé qui se décline en une série de ballades est marqué par la saudade, privilégie les styles vocaux , la flûte, la guitare sèche et offre des couleurs inspirés du style kilapanga laissant parfois percer la syncope des rythmes kikongo. Leurs chants en kimbundu, umbundu et portugais expriment la tristesse, la souffrance e tla révolte mais aussi l’énergie du peuple angolais qui a traversé plus de trente ans de guerre civile. Dans leur disque Ngola sorti en 1988 en Angleterre (AA Enterprise/Night and Day), ils chantent dans le style nhatcho à base batuque et dans le style kilapanga du Nord du pays. En 1999, le label français Iris music produit leur troisième album, Salipo distribué par Harmonia Mundi.
Sylvie Clerfeuille
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