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Auteur, compositeur, arrangeur et saxophoniste ténor né au Mali, Moussa Doumbia part s’installer en 1974 en Côte d’Ivoire et commence à fréquenter La Boule Noire, un club très en vogue à Abidjan où se retrouvent des artistes d’horizons divers. Bientôt, il intègre l’orchestre attitré du club, et très vite, il est repéré par Albert Loudes et Catherine Loudes-Oro, cofondateurs du label SID (Société Ivoirienne du Disque). Avec l’aide de ces deux producteurs Franco-Américains, Moussa Doumbia enregistre avec l'Orchestre de la Boule Noire Kéléya / Wanri, son premier 45T au beat afro-funk, une fusion de musique mandingue et de funk. ”

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La Boule Noire

En 1977, Moussa Doumbia, influencé notamment par James Brown surnommé The Godgather Of Soul, enregistre sur les labels SID et Kibaru, toujours avec l’Orchestre de la Boule Noire, plusieurs 45 tours aux parfums afro-funk, afro-soul ou afro-pop, chantés en dioula (bambara) ou en français : Sita / Lanaya, Femme d’aujourd’hui 1 & 2 (sur les aspirations et le comportement de la femme africaine moderne), Djoliba / Faux marabout ou Nambara / Yéyé mousso. La même année, Moussa Doumbia signe avec Pathé Marconi et sort le 33T Kéléya qui lui va contribuer à sa popularité internationale. En 1980, le label Sacodis lance sur le marché un album éponyme, dont Samba, marqué par les notes puissantes et funky de son sax ténor, ou “Houphouët Boigny”, une chanson dédiée au président ivoirien de l’époque. Suivent A Paris : Lanaya (1981), son premier album enregistré dans la capitale française par le label Discafrique Records, et Black Poem / Slave’s Alcohol (1982), un 45T dénonçant l’alcoolisme.

Kéléya, la compil revival

En mai 2006, le label Oriki Music de Greg De Villanova et et Catherine Loudes-Oro, sort la compilation Kéléya réunissant 12 des titres les plus populaires, composés entre 1974 et 1982 par Moussa Doumbia. Les chansons sélectionnées sont extraites de ses disques afro-funk, afro-soul, afro-pop ou mandingues, chantés en dioula (bambara) ou en français, et produits par les labels SID (Société Ivoirienne du Disque), Pathé, Kibaru et Sacodis.

La compilation « Kéléya », du nom de l’intitulé de son premier tube aux parfums afro-funk, laisse entendre des morceaux comme « Femme d’aujourd’hui » (sur les aspirations et le comportement de la femme africaine moderne) ou « Yéyé mousso » et « Faux marabout », croisement de musique mandingue, d’afro-funk et afro-beat. Quant à « Mokholou », c’est un titre aux influences mandingues plus roots, relevé par les phrasés puissants de son sax ténor et les lignes de guitare jazzy, tandis que « Samba » offre un afro-funkafro-beat au rythme soutenu.

Depuis, plusieurs des titres de Moussa Doumbia sont remixés par des disc-jockeys en Afrique, en Europe ou aux Etats-Unis, pour le grand bonheur des night-clubs. Par exemple, Unité de l’album Lassissi présente Moussa Doumbia, paru en 1980 chez Sacodis, est remixé par DJ Julien Lebrun, co-fondateur du label français Hot Casa Records.

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Nago Seck

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