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“Originaire de la Côte d’Ivoire, l’auteur, compositeur, arrangeur, maître-tambour expert, chanteur, danseur et comédien, Boni Gnahoré, père de la chanteuse Dobé Gnahoré, offre une fusion de rythmes africains (ziglibithy et alloukou des «~Bétés~», son peuple, musique mandingue, rumba congolaise, highlife ghanéen), de jazz, de funk et de pop. Il vit et évolue au sein du village Ki-Yi Mbock, fondé en 1985 à Abidjan par Were Were Liking. Ki-Yi Mbock est un centre panafricain de résidences artistiques et de formation des jeunes aux arts vivants du spectacle (danse, théâtre, percussions, chant, peinture…) basé sur des méthodes traditionnelles. Une quinzaine de ses spectacles ont tourné à travers le monde et des centaines de jeunes y ont été formés... ”

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Un Touareg s’est marié à une Pygmée

Depuis le milieu des années 1980, Boni Gnahoré joue dans toutes les pièces importantes du village Ki-Yi Mbock comme acteur et percussionniste. En 1987, il devient maître-tambour du Ki-Yi et à partir de 1989, il commence à recevoir des propositions de créations à l’échelle internationale. Il crée les musiques de «~Sunjata l’Épopée Mandingue~» avec Richard Harmelle pour la compagnie strasbourgeoise Amoros et Augustin. En 1992, il participe à la création de l’opéra Un Touareg s’est marié à une Pygmée qui fera l’objet d’un album. Il compose plusieurs titres et assure la direction des percussions auprès de Ray Lema, directeur artistique du projet. En 1994, Boni Gnahoré crée les musiques de «~Nuages de terre~» avec Michel Robidou pour la compagnie québécoise Les Deux Mondes. En 1996, il joue le rôle-titre dans «~Kaïdara », mis en scène par Lucio Mad pour la compagnie parisienne Chapeau Rouge. Il participe également aux albums du Ki-Yi Mbock, Carnet A et Carnet B, respectivement tirés des spectacles «~Berceuse d’éveil~» et «~Un Touareg s’est marié à une Pygmée~»…

Boni Gnahoré & la musique

En 1996, Boni Gnahoré réalise sa première mise en scène, une comédie musicale : «~Le Passeur~». Il assure aussi la direction artistique d’une dizaine de clips de groupes ivoiriens, puis crée en 1997 Le Chœur Attoungblan. Avec cette formation de voix masculines et de tambours, il enregistre en 1999 en France son premier album solo, Pédou, paru chez Playasound. De 2000 à 2002, Boni Gnahoré continuera ses recherches en profitant de la période de promotion de son album en France où il est invité pour différents ateliers de musique dans des écoles parisiennes, mais aussi à Grenoble (Sono de Ville), à Strasbourg ou encore à Héricourt (Ecole des Musiques Amplifiées In’ouïe Cours).

En mars 2001, Boni Gnahoré participe au MASA (Marché des Arts et des Spectacles Africains) à Abidjan, est invité avec son groupe, en mai, à la fête annuelle de la Radio Populare de Milan (Italie) où il se produit devant 11.000 personnes, puis assure, en Juillet, la première partie de Kassav’ au Festival Musiques sur l’Ile de Nantes. A son retour à Abidjan, il joue, avec sa formation, au Concerto de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire, avant de rejoindre, en octobre, Toulouse (France) pour le Festival Toucouleurs de Toulouse.

L’année 2002 le voit investir des scènes de Bordeaux, Strasbourg, Paris et Lyon, donner des mini-concerts des de Saint-Hilaire-de-la-Côte, dans le cadre du Festival Couleur d’Afrique (19 au 30 avril), participer au FIMU (Festival International de Musique Universitaire) de Belfort (18 au 20 mai), puis travailler avec des rappeurs à Strasbourg sous l’impulsion de Planète Jeunes. La même année, il coproduit le Festival de Percussions de la Mairie de Vendenheim, joue à Grenoble (du 1 au 8 juin), aux Rencontres et Racines à Audincourt (22 et 23 juin) et au Festival de Musique de Traverses à Lille (13 juillet). De 2003 à 2004, Boni Gnahoré présente «~Africa non stop~», une comédie musicale à l’africaine, un spectacle au cours duquel chaque chant, chaque mouvement de chaque chorégraphie, chaque son de chaque instrument raconte une histoire. De petites histoires dans une histoire. Un spectacle de musique qui sollicite chaque son, chaque instrument, chaque gestuelle, chaque couleur illustrant chaque espace traversé. Cette création musico-théâtrale aboutit à l’enregistrement d’un disque, Africa non stop, réalisé avec son groupe, Le Chœur Attoungblan…

Le Chœur Attoungblan

En 1997, Boni Gnahoré fonde Le Chœur Attoungblan, du nom du tambour attoungblan ou atoumblan des Akans et des Baoulés de Côte d’Ivoire. Composé de sept musiciens-chanteurs (des voix masculines Kru), cette compagnie est le reflet du cheminement personnel de son maître-tambour, Boni Gnahoré, qui a rassemblé ses meilleurs percussionnistes pour chanter en chœur le «~cœur du tambour~».

Plus qu’un orchestre, le Chœur Attoungblan est une véritable tribu ; une tribu dont Boni est en même temps le fondateur et le fils aîné. Une tribu qui est aussi une source à laquelle le talent de chacun s’abreuve et se renforce avant de prendre son envol. Dans Le Chœur Attoungblan, les voix masculines se mêlent à celles des tambours et des instruments modernes, et les corps se mettent au service de ces voix et de leur poésie. La démarche de Boni Gnahoré est axée sur la réminiscence : un retour aux sources malgré la modernité qui nous influence aujourd’hui. C’est le thème majeur des recherches du Chœur Attoungblan : le devenir des valeurs culturelles traditionnelles. La particularité du groupe réside dans l’originalité des instruments, comme le «~tamanois~» crée par l’artiste ou les tambours attoungblans. Il utilise aussi un ensemble de percussions composé d’un tambour-mère sur lesquel sont fixés tout autour cinq tambourins et de deux congas, sans oublier les djembés et le balafon chromatique, un instrument à trois octaves repensé par son maître, Ba Banga Nyeck, (claviériste et balafongiste du groupe).

Depuis, Boni Gnahoré a tourné dans le monde entier, collaboré aux albums de sa fille Dobé Gnahoré, participé à des compilations (From Dakar to Johannesburg : Africa, Ivory Coast : Djembé Djembé) et à des comédies musicales (Kririkou & Karaba) et enregistré plusieurs albums avec son groupe, dont Côte d’Ivoire – Ivory Coast, Kumbélé Kumbélé (2011)…

* Source : https://bonignahore.free.fr

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Nago Seck

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