Marqué par le jazz et les sonorités latines durant son séjour américain, Mulatu Astatké décide de brasser ses influences à la musique éthiopienne, lançant ainsi l’éthio-jazz (jazz éthiopien), puis de devenir le compositeur de nombreux artistes locaux dont l’excellent chanteur Mahmoud Ahmed. Parallèlement, Mulatu Astatké collabore avec Either/Orchestra, un groupe de jazz américain fondé en 1985 par Russ Gershon à Cambridge dans le Massachusetts, aux Etats Unis.
La reconnaissance internationale viendra en 1999 avec la collection Éthiopiques du Français Francis Falcetto, éditée par Buda Musique, et sa participation, en 2005, à la bande originale du film Broken Flowers de l’Américain Jim Jarmusch, avec trois titres (“Yégellè Tezeta”, “Yèkèrmo Sèw”, “Gubèlyé”). Les succès de la collection et du film lui offrent l’occasion de tourner dans le monde entier avec son groupe Step Ahead, comprenant Alexander Hawkins (piano), Byron Wallen (trompette), James Arben (saxophone), Daniel Keane (violoncelle), John Edwards (contrebasse), Richard Olatunde Baker (percussions) ou encore Thomas Skinner (batterie). Parallèlement à ses concerts et tournées avec son groupe, Mulatu Astatké collabore avec The Heliocentrics, une formation anglaise créée au début des années 2000 par le batteur Malcolm Catto, et adepte de modern jazz, funk, électro, afro-pop ou encore hip hop…
Mulatu Astatké donnera des cours au Massachusetts Institute of Technology de Cambridge où il participe activement, aux côtés des chercheurs de l’institut, à la modernisation du krar, une sorte de lyre pentatonique éthiopienne à 5 ou 6 cordes, pratiquée notamment par la communauté Azmari…
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