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Né le 12 mai 1939 à Luanda ( Angola), Rui Alberto Vieira Dias Mingas aka Ruy Mingas s'initie à la guitare et à la richesse musicale du patrimoine angolais auprès de son oncle, le compositeur Liceu Vieira Dias, âme du fameux groupe Ngola Ritmos. Professeur d'éducation physique et athlète de haut niveau, Ruy Mingas était même, dès 1958, footballeur au sein de l'équipe du Benfica Lisbonne (Portugal). En 1969, il enregistre Africa Negra, un album de douze titres sorti chez Sava en France et reprenant des morceaux des plus grands compositeurs angolais dont le grand classique du semba, "Muxima", de son oncle Liceu qui fut arrêté en 1959 sous la dictature de Salazar. Son titre “Monamgambé”, composé en 1962 et dénonçant l'exploitation du Noir par le colon reste encore un gros hit national. Ruy Mingas est, avec Manuel Rui Monteiro, co-auteur de l'hymne national angolais... Il est l'auteur avec Manuel Rui Monteiro de l'hymne national angolais”

Monangambe

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Militantisme anticolonial

A la Casa dos Estudantes do Império de Lisbonne (Portugal), vivier des indépendantistes angolais, Ruy Mingas chante le répertoire de Ngola Ritmos, est arrêté, enrôlé de force dans l’Armée portugaise et envoyé en Guinée Bissau par la dictature de Salazar. C’est là, en 1962, qu’il compose “Monamgambé” sur un texte d’Antonio Jacinto, militant du MPLA déporté à Tarrafal, qui dénonce l’exploitation du Noir par le colon. A Lisbonne, Ruy Mingas côtoie Jose Afonso et les créateurs de la “musique populaire portugaise” mais ne pourra enregistrer ses compositions trop engagées qu’à l’indépendance de l’Angola en 1974, avec le 45T Monamgambé. Devenu plus tard ministre de la Culture et des Sports du gouvernement angolais, puis Ambassadeur à Lisbonne, Ruy Mingas a alors mis en veilleuse ses activités musicales.

Ses deux albums Monangambé et Temas Angolanos (1976), révélant son style à base de semba, parfois teinté de samba ou de rumba et enregistrés en compagnie de Carlos Vieira Dias, le fils de Liceu, seront réédités successivement en 1977 et en 1986, puis en 1994 et 1995.

Memória, le retour

Après de plus de 30 ans de stand-by discographique, Ruy Mingas nous revient le 13 décembre 2006 à Luanda, la capitale angolaise, pour une soirée dédicace de Memória (mémoire, souvenir). Cet album de 17 titres en édition limitée, enregistré entre l’Angola (Estúdio Maianga) et le Brésil (Estúdio Copacabana), est finalisé à Cervante Estúdio au Portugal (mixage, mastering et édition). Réalisé avec Joãozinho Morgado (congas), Betinho Feijó (guitare rythmique), Rui Quaresma et André Mingas (guitares), Mias (basse), Fabiano Salek et Simões (percurssions) et Katila Mingas et Carlos Mingas (chœurs), Memória révèle du semba et du kizomba, parfois teintés de rumba cubaine, de samba ou de rumba congolaise

Dans cet opus, Ruy Mingas met en musique des poésies d’auteurs angolais, comme « Meu Amor » (Mon amour) et « Meninos do Huambo » (Les garçons de Huambo) de Manuel Rui Monteiro, « Makezu » et « Namoro » (Cour) de Viriato da Cruz, « Adeus à hora da largada » et « A Kitandeira » d’Agostinho Neto ou encore « Benguela » et « Pé de Maracuja » (Un pied de fruit de la passion) d’Ernesto Lara Filho. Il y inclut de nouvelles versions de « Muxima » et « Birin Birin », deux titres de son oncle, Liceu Vieira Dias du fameux groupe Ngola Ritmos, et aussi « Meninos de Rua » (Les enfants de la rue) de Filipe Zau. Né en 1939 à Luanda, Rui Mingas s’initie à la guitare et à la richesse musicale du patrimoine angolais auprès de son oncle, le compositeur Liceu Vieira Dias. Professeur d’éducation physique et athlète de haut niveau, il fait partie de l’équipe du Benfica depuis 1958, Rui Mingas enregistre en 1971, Africa Negra, un album de onze titres reprenant des titres des plus grands compositeurs angolais dont le grand classique  » Muxima  » de son oncle arrêté en 1959.A la Casa dos Estudantes do mperio, vivier des indépendantistes , il chante le répertoire de Ngola Ritmo , est arrêté, enrôlé de force dans l’Armée portugaise et envoyé en Guinée Bissau. C’est là en 1962 qu’il compose Monamgambé sur un texte d’antonio Jacinto, militant du MPLA déporté à Tarrafal qui déonce l’exploitaiton du Noir par le colon. A Kisbonne, il côtoie Jose Afonso et les créateurs de la Musique Populaire Portugaise mais ne pourra enregistrer ses compositions trop engagées qu’à l’indépendance de l’angola en 1974. Ministre des Sports du gouvernement angolais puis Ambassadeur à Lisbonne, il a cessé ses activités musicales. Ses deux albums Monangambe et Temas angolanos enregistrés en compagnie de Carlos Vieira Dias, le fils de Liceu ressortent en 1994 et 1995. Il est l’auteur avec Manuel Rui Montero de l’hymne national angolais.

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Nago Seck

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