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“Née le 16 janvier 1959 à Ibadan (Nigeria), Helen Folasade Adu aka Sade Adu (prononcer Chadé Adou) est auteure, compositrice et interprète anglo-nigériane de soul-RnB jazzy. En 1983, elle monte son propre groupe portant son nom, Sade, avec Stuart Colin Matthewman (saxophone, guitare), Paul Spencer Denman (basse) et Andrew Hale (keyboards).”

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Ses origines

Son père Bisi Adu (Nigérian) est professeur d’économie à l’université, et sa mère anglaise, Anne Hayes (Britannique), infirmière. Le couple s’est rencontré à Londres (Angleterre), où le père poursuit ses études à la LSE (London School of Economics). Ils rejoignent le Nigeria peu de temps après leur mariage. À la naissance de leur fille, personne ne se résout à l’appeler au Nigeria par son nom anglais, Helen. Ce sera alors le diminutif de Folasade : “Sade” qui signifie “couronnée de gloire”.

Helen Folasade Adu a quatre ans quand ses parents divorcent. Sa mère les ramène, elle et son frère Banji, en Angleterre, où ils vivent quelque temps chez leurs grands-parents tout près de Colchester, dans l’Essex.

L’influence de la musique noire américaine

Sade Adu écoute alors de la soul américaine, notamment la vague des années 1970 : Curtis Mayfield, Donny Hathaway, Bill Withers, Nina Simone, Al Green, Marvin Gaye, Aretha Franklin. Adolescente, elle assiste à une représentation des Jackson 5, au Rainbow Theatre de Finsbury dont elle tient le bar pendant les week-ends. “J’étais plus fascinée par le public que par tout ce qui se passait sur scène. Il y avait là des jeunes captivés, des mères avec leurs enfants, des personnes âgées, des Blancs, des Noirs. J’étais littéralement transportée. J’avais sous les yeux le public que j’avais toujours désiré”.

Sade et Pride

La musique n’est pas son premier choix de carrière. Sade étudie le stylisme à la Saint Martins School Of Art And Desgn à Londres, et ne commence à chanter qu’au moment où deux de ses anciennes camarades de classe, membres d’un groupe amateur, lui demandent de participer aux chœurs. Quelque peu surprise, elle découvre que le chant la rend nerveuse, mais qu’elle aime composer des chansons. Deux années plus tard, elle surmonte sa phobie scénique et assure régulièrement les chœurs dans un groupe latin-funk du nom de Pride, originaire du Nord de Londres. “Sur scène avec Pride, j’étais terrifiée, je tremblais, mais j’étais déterminée à donner le meilleur de moi-même et j’ai décidé que si je choisissais de chanter, je le ferais comme je m’exprime, parce qu’il est important de rester soi-même”, dit-elle.

Sade apprend beaucoup lors de ses tournées avec Pride. En 1981, et ce, trois années durant, elle parcourt tout le Royaume-Uni avec les sept autres membres du groupe. Souvent, c’est elle qui prend le volant. Les représentations de Pride offrent à Sade l’opportunité de diriger un quartet proposant des chansons plus douces et jazzy. L’un de leurs titres, “Smooth Operator“, coécrit par Sade, attire l’attention de chasseurs de talents qui, très vite, tiennent à l’engager elle, mais sans le reste du groupe. Obstinément fidèle, elle refuse de se séparer de ses amis de Pride.

Diamond Life, le décollage

Dix-huit mois plus tard, Sade Adu cède et signe avec Epic Records – à la condition expresse de pouvoir s’adjoindre trois membres de son groupe : le saxophoniste et guitariste Stuart Colin Matthewman, le claviériste Andrew Hale et le bassiste Paul Spencer Denman, qui constituent encore aujourd’hui le noyau dur de Sade. Nous sommes alors en 1982.

Le premier single de Sade, Your Love Is King, fait partie du top 10 des hits britanniques au mois de février 1984. Ce succès bouleverse sa vie et celle du groupe. L’élégance détendue et minimale de sa musique, conjuguée à son look, exotique sans trop l’être, et naturellement sophistiqué, lance Sade comme la figure féminine incontournable de la décennie. Les magazines se pressent pour l’avoir en couverture. “Il ne s’agissait pas de marketing”, déclare-t-elle avec lassitude. “C’était simplement moi. Je n’essayais pas de promouvoir une image”.

La même année, sort Diamond Life, un premier album marqué par la soul et le rhythm’n blues, avec des titres phares de Sade Adu, tels que « Your Love Is King », « Smooth Operator », « When Am I Going To Make A Living » et « Hang On To Your Love ». Quadruple disque de platine aux États-Unis et au Royaume-Uni, Diamond Life, est vendu à plus de 7 millions d’exemplaires dans le monde. Il leur vaut le prix du “Meilleur Album” aux Brit Awards (Grande-Bretagne), un Grammy Award de la “Révélation de l’année 1984” (Etats-Unis), et une participation mémorable au célèbre Montreux Jazz Festival, en Suisse, le 13 juillet de la même année, accompagnés par Dave Early (batterie) et Martin Mitcham (percussion).

« Promise », la confirmation

La sortie en 1985 de son second opus, Promise, confirme que Sade est un groupe à succès. L’album, comprenant des tubes comme « The Sweetest Taboo », « Never As Good As The First Time » et « Is It A Crime », se retrouve au top des classements américain et britannique et sera quatre fois disque de platine. Sade part alors sur les routes pour sa première tournée mondiale et remporte en 1986 le Grammy Award du « Best New Artist », aux USA. En 1988, paraît le troisième album, « Stronger Than Pride », dont les singles « Love Is Stronger Than Pride », « Paradise », « Nothing Can Come Between Us » et « Turn My Back On You ». Ce premier opus produit par le groupe Sade, connaît le même succès que les deux précédents, écoulant plusieurs millions de copies à travers le monde et certifié triple disque de platine aux Etats-Unis.

Sade et les médias

L’intérêt gênant des médias pour sa vie privée – Sade Adu s’est mariée en 1989 avec le réalisateur espagnol Carlos Scola Pliego – a contribué à cette répugnance quasi permanente qu’elle éprouve à jouer le jeu de la promotion. Moquée dans les journaux en de nombreuses occasions, Sade Adu accorde rarement des interviews. « C’est terrible, cette mentalité qu’a la presse britannique de penser que si quelque chose semble simple et tranquille, il y a forcément quelque chose de bizarre là-dessous », confie-t-elle.

Avec 50 millions d’albums vendus, son groupe fait partie du Top 100 des meilleures ventes d’albums dans le monde. Paradoxalement, Sade Adu cultive la discrétion et n’apparaît que très peu à la une des journaux ou sur les écrans de télévision : « Je ne suis pas solitaire, mais je préfère passer du temps avec les gens qu’avec les journalistes. Je n’aime pas les interviews, c’est comme raconter sa vie à quelqu’un d’inconnu dans un bus », dit-elle en substance. Sade Adu préfère passer son temps avec sa famille, son enfant, ses amis, et se tient à l’écart du show-business.

Love Deluxe

Après quatre ans de break volontaire, Sade Adu revient en 1992 avec Love Deluxe, un quatrième album comprenant les tubes « No Ordinary Love », « Feel No Pain », « Kiss Of Life » et « Cherish The Day ». L’opus qui connaît le même succès se classe dans les Tops 10 de plusieurs pays, et est quadruple disque de platine aux États-Unis. Le titre « No Ordinary Love » remporte un Grammy Award dans la catégorie « Best R&B Performance by a Duo or Group ». Love Deluxe donnera lieu à une tournée mondiale intitulée « 1993 Love Deluxe World Tour ». Cette même année 1993, Sade Adu sort au Japon The Remix Deluxe, un EP 5 titres.

Suit en 1994, « The Best Of Sade », la première compilation de Sade contenant 16 titres, dont les hits les plus célèbres, mais aussi certaines chansons rares et les titres préférés du groupe. « The Best Of Sade », qui salue la créativité et l’extraordinaire parcours de Sade Adu, plane au sommet des charts de 1994 à 1995. Quatre fois disque de platine aux États-Unis, il s’est vendu à plus de 4 millions d’exemplaires dans le monde, dont plus de 2 millions en Europe.

Lovers Live

Après huit années sans aucun album studio, Sade revient en 2000 avec son cinquième opus, Lovers Rock, dont les singles « By Your Side », « King Of Sorrow » et bien sûr « Lovers Rock ». Le son de Sade a évolué, mais ne déplait pas du tout, et l’album est accueilli avec le même succès que les précédents aux Etats-Unis où il est trois fois disque de platine. En 2002, Lovers Rock remporte le Grammy Award du « Best Pop Vocal Album ». La même année, Sade réalise Lovers Live. Couvrant un large répertoire de la carrière de Sade Adu, cet opus contient 13 enregistrements « live » originaux du groupe. La version « live » du titre « Somebody Already Broke My Heart » sort en single.

Cet album est accompagné d’un DVD (certifié platine aux États-Unis), contenant 22 titres et qui propose un concert dans son intégralité mais aussi la vidéo de « King Of Sorrow » ainsi qu’une galerie photo.

Soldier Of Love

Sept ans après Lovers Live, Sade revient en 2009 avec le single Soldier of Love, extrait de son album du même intitulé, paru en 2010, et classé n°1 en France durant quatre semaines.

La naissance de sa fille en 1996, son déménagement du Nord de Londres à Gloucestershire, et sa nouvelle vie avec son nouveau compagnon depuis 2001, prennent à Sade Adu beaucoup de temps et d’attention. À fort juste titre. « Vous ne pouvez évoluer en tant qu’artiste qu’à condition de vous accorder le temps nécessaire pour grandir en temps que personne », déclare Sade. « Nous sommes tous parents ; nos vies ont changé. Je n’aurais pas pu réaliser Soldier Of Love plus tôt, et bien que l’attente ait été très longue pour les fans (j’en suis désolée), je suis extrêmement fière de cet album ».

En 2012, Sade sort Bring Me Home : Live 2011, un CD de 13 chansons et un DVD contenant 22 titres “live” (plus 3 extra), enregistrés lors de sa tournée, au Citizens Business Bank Arena (Californie) le 4 Septembre 2011, devant plus de 11.000 personnes.

* Source : http://www.sade.com/

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Nago Seck

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