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“Ce groupe du Nord de l'Angola a été un des groupes phares de la rumba congolaise des années 1950/1960. Ce groupe du Nord de l'Angola a été un des groupes phares de la rumba congolaise des années 1950/1960.”

L’histoire du groupe San Salvador est lié à celle d’un artiste, Manuel de Oliveira Mayungu né en 1915 à MBenza congo. .

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Tino Rossi, les krumen et les musiques bakongo

Cet artiste né dans une famille de musiciens traditionnels, fut d’abord menuisier. Il s’initia à la guitare auprès d’un belge installé à Matadi, ville frontière, puis perfectionna son jeu auprès des krumen, ces bateliers venus de la Côte ouest africaine dont le picking a d’abord marqué la musique de vin de palme et le highlife ghanéen. En compagnie de ses compatriotes Jorge Eduardo et Henrique Freitas, il fonde en 1948 le groupe  » San Salvador  » en référence à la ville du Nord de l’Angola. Influencé par les chanteurs français Tino Rossi et Luis Mariano et marqué par les musiques bakongos traitées dans un style cubain, le groupe San Salvador s’installe à Léopoldville et enregistrent pour le label Ngoma du Grec Jeronimidis, une vingtaine de titres gravés en 78 tours dont quelques tubes : « Maria Tchebo », Chérie Bondowé », Mwasi kitoko kolala na kwala » et « Elongui na chérie lokola mwinda ». Chanté en pidgin,  » Maria Tchebo  » sera repris plus tard par Sam Mangwana tandis qu’  » Elongui ya chérie  » fut interprété par l’OK Jazz dans les années 1970.

Les années Ngoma

Dans les locaux de Ngoma, Manuel de Oliveira rencontre Wendo : les deux artistes vont jouer ensemble et initier le jeune Franco, également bakongo. Le tube du groupe sera le titre « Enzol’eyaya » enregistré en 1959. Le groupe San Salvador subsistera jusque dans les années 1980. A la demande de Niko Jeronimidis, Manuel de Oliveira reprendra la direction des Editions Ngoma devenant un des premiers africains à diriger une maison de disques. Après avoir collaboré à plusieurs oeuvres du Trio Bow, il retourne en Angola où il décède en janvier 1984. De nombreux Angolais viendront enregistrer ou jouer au Congo marquant de leur empreinte la scène musicale kinoise : on peut citer Matadidi, Sam Mangwana et Teta Lando et Diana qui chanta pendant quinze ans avec Rochereau.

Sources : jaquette de Angola 60 – texte de Jorge Macedo, article de Simao Souludou-CICIBA-Angola Actualités-Octobre/Novembre 1984 et Terre de la Chanson- Manda Tchebwa- -Editions Duculot.

Sylvie Clerfeuille. L’histoire du groupe San Salvador est lié à celle d’un artiste, Manuel de Oliveira Mayungu né en 1915 à MBenza congo. .

Tino Rossi, les krumen et les musiques bakongo

Cet artiste né dans une famille de musiciens traditionnels, fut d’abord menuisier. Il s’initia à la guitare auprès d’un belge installé à Matadi, ville frontière, puis perfectionna son jeu auprès des krumen, ces bateliers venus de la Côte ouest africaine dont le picking a d’abord marqué la musique de vin de palme et le highlife ghanéen. En compagnie de ses compatriotes Jorge Eduardo et Henrique Freitas, il fonde en 1948 le groupe  » San Salvador  » en référence à la ville du Nord de l’Angola. Influencé par les chanteurs français Tino Rossi et Luis Mariano et marqué par les musiques bakongos traitées dans un style cubain, le groupe San Salvador s’installe à Léopoldville et enregistrent pour le label Ngoma du Grec Jeronimidis, une vingtaine de titres gravés en 78 tours dont quelques tubes : « Maria Tchebo », Chérie Bondowé », Mwasi kitoko kolala na kwala » et « Elongui na chérie lokola mwinda ». Chanté en pidgin,  » Maria Tchebo  » sera repris plus tard par Sam Mangwana tandis qu’  » Elongui ya chérie  » fut interprété par l’OK Jazz dans les années 1970.

Les années Ngoma

Dans les locaux de Ngoma, Manuel de Oliveira rencontre Wendo : les deux artistes vont jouer ensemble et initier le jeune Franco, également bakongo. Le tube du groupe sera le titre « Enzol’eyaya » enregistré en 1959. Le groupe San Salvador subsistera jusque dans les années 1980. A la demande de Niko Jeronimidis, Manuel de Oliveira reprendra la direction des Editions Ngoma devenant un des premiers africains à diriger une maison de disques. Après avoir collaboré à plusieurs oeuvres du Trio Bow, il retourne en Angola où il décède en janvier 1984. De nombreux Angolais viendront enregistrer ou jouer au Congo marquant de leur empreinte la scène musicale kinoise : on peut citer Matadidi, Sam Mangwana et Teta Lando et Diana qui chanta pendant quinze ans avec Rochereau.

Sources : jaquette de Angola 60 – texte de Jorge Macedo, article de Simao Souludou-CICIBA-Angola Actualités-Octobre/Novembre 1984 et Terre de la Chanson- Manda Tchebwa- -Editions Duculot.

Sylvie Clerfeuille.

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Nago Seck

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