Fille de Djéliba Kouyaté, célèbre joueur de ngoni, Tata Bambo commence à chanter lors des différents évènements de quartier (mariages, baptêmes…) avant d’être chaperonnée par Falaba Issa Traoré qui lui apprend les diverses techniques vocales mandingues et la perfectionne. Au lendemain de l’indépendance du Mali alors qu’elle n’a que 12 ans, elle compose « Bambo » (1962), une dénonciation des mariages forcés. Ce titre composé à son adolescence (à l’âge de 12 ans), devenu son surnom, restera l’une des chansons les plus populaires de la musique mandingue. Elle sera interprétée pour la première fois en public lors d’un sommet des chefs d’Etat africains organisé par le président Modibo Keïta à Bamako. Suite à cette prestation remarquée, le président de la république exige son intégration dans l’Ensemble Instrumental du Mali où elle côtoie Amy Koïta, Oumou Kouyaté, Dipa Kouyaté, Wandé Kouyaté…
A la sortie d’une cassette éponyme avec le groupe Korossé Koko, Tata Bambo décide, en 1978, de faire une carrière solo qui la mènera aux quatre coins du monde. Mais il faudra attendre 1984, pour écouter son premier album, « Jatigui », dédié à ses bienfaiteurs. Elle en réalisera plusieurs autres et posera son immense voix sur des musiques d’artistes d’horizons divers.
A l’écoute de l’évolution du monde, Tata Bambo qui chante avec ses filles Assa Dramé et Fati Niamé Kouyaté, s’oriente vers une musique de fusion pouvant intéresser les jeunes générations, sans perdre son âme. Elle collabore aussi avec son mari Modibo Kouyaté et son fils Gaoussou Kouyaté, tous deux guitaristes virtuoses.
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