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“En 1963, Prosper Mayélé fonde Vibro Mayos qui ne dure que quelque mois, et donne rapidement naissance à deux formations : l’Orchestre Centrafrican Jazz dont il prend la direction et le Vibro Succès dirigé par Rodolphe Békpa. Un des groupes phares de la scène banguissoise des années 1960/1970, l'Orchestre Centrafrican Jazz s'illustre par des reprises des stars congolaises de la rumba et du soukouss, dont Joseph Kabasélé, Franco et Tabu Ley Rochereau, et des compositions qui font aujourd'hui partie du patrimoine musical centrafricain. ”

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Comme le Vibro Succès de Bekba, l’Orchestre Centrafrican Jazz fondé par Prosper Mayélé aka Prince Mayos est un dérivé du Tropical Jazz fondé en 1955 avec l’auteur-compositeur et chanteur Michel Darma aka Dr. Wech. Dans une scène dominée par les reprises des stars congolaises comme Joseph Kabasélé, Franco, Tabu Ley Rochereau, commence à se dessiner une musique nationale. Chacun impose son propre style : Prosper Mayélé est reconnu comme un excellent guitariste et Bekpa « Beckers » est un saxophoniste réputé. L’Orchestre Centrafrican Jazz a accueilli au fil des ans des artistes comme Matalaki aka Rosi-Rosinos (voix), Domingo Salsero (batterie, percussions), Mounzou Gozo aka Mimox, Séduisant…

Ce groupe très populaire auprès de la jeunesse, des femmes et des supporters de l’équipe de football Tempête Mocaf s’est illustré par de nombreux tubes de rumba et de soukouss congolais comme « Marie », « Départ ti Mairie », « Retour ti Marie », « Séparation ti Marie », « Réconciliation ti Marie », « Mama zia ti déba na mbi », « Lézine », « Linda Mangala » ou « Retour ti docteur » composés par le chanteur compositeur Michel Darma aka Dr. Wech. L’ampleur de leur succès a suscité la jalousie de l’empereur Jean-Bedel Bokassa qui a décidé leur dissolution dans les années 1970 et jeté son leader, Prosper Mayélé, en prison, à plusieurs reprises.

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À propos de l'auteur

Sylvie Clerfeuille

Sylvie Clerfeuille

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