Ouverture musicale et tolerance religieuse
Créateur et directeur, dès 1950, de la chorale paroissiale Saint Joseph de Médina (quartier populaire de Dakar), ainsi que du Chœur Sénégalais, Julien Jouga participera à l’essor du chant choral au Sénégal par la diffusion d’oeuvres chorales à travers de nombreux concerts et par le biais de l’animation de cérémonies religieuses. Profitant pleinement de l’évolution de l’Eglise à la suite du Concile Vatican II, Julien Jouga pourra ainsi passer du chant grégorien des pères blancs à la polyphonie inspirée des musiques traditionnelles sénégalaises de différentes ethnies (huit messes en langues nationales – diola, sérère, wolof, créole portugais…), mais également de différentes confessions, comme le morceau “Wallaye” composé sur une mélodie musulmane ; un réel signe de tolérance.
Touchant à tous les répertoires, Julien Jouga croisera le chemin de personnalités aussi diverses que Manu Dibango, Nicole Croisille ou Maxime Le Forestier.
Représentations officielles
Julien Jouga visitera de nombreux pays afin de porter la bonne parole du chant choral sénégalais. Après un premier voyage en France en 1974 pour l’animation de l’Exposition d’Art Contemporain Sénégalais au Grand Palais à Paris, les voyages des chorales de Julien Jouga seront nombreux : représentantes de l’Afrique aux Choralies de Vaison la Romaine en 1977, participations aux manifestations de Célébration du Bicentenaire de la Révolution Française en 1989 à Paris, voyages à travers l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie.
Homme de devoir, Julien Jouga quittera l’armée où il aura fait toute sa carrière avec le grade de Commandant. Il participera à de nombreuses cérémonies officielles, harmonisera l’hymne national du Sénégal et toujours touché le cœur des plus humbles et des plus puissants. Écouté par tous, Julien Jouga sera en 1982 le premier Africain élu au Bureau Mondial du Chant Choral au sein de la Fédération Internationale de Chant Choral.
L’ami Doudou Ndiaye Rose
Compositeur prolifique, Julien Jouga a su mêler des voix harmonieuses aux tambours sabars des Wolofs musulmans, dont ceux de son compatriote et ami Doudou Ndiaye Rose, mais aussi à la guitare, à la kora ou au balafon.
Julien Jouga décède le dimanche 23 décembre 2001, au moment où il s’apprêtait à donner sa dernière prestation avec Doudou Ndiaye Rose, son complice de toujours en rythme, à l’occasion des funérailles de Léopold Sédar Senghor, prévues le samedi 29 décembre 2001, à la cathédrale de Dakar, au Sénégal.
* Sources : http://www.journeeschorales.org/
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