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Formée en 1948 à Paris (France) sous le nom d’Ensemble Fodéba-Facelli-Mouangué par le poète, écrivain, homme politique, dramaturge, compositeur et chorégraphe guinéen Keïta Fodéba (1921-1969), le chanteur camerounais Albert Mouangué et le guitariste, vocaliste et arrangeur guinéen Kanté Facelli, la troupe prend le nom de Théâtre Africain de Keïta Fodéba en 1949, puis des Les Ballets Africains de Keïta Fodéba en 1950, rebaptisés Les Ballets Africains de la République de Guinée, à l’indépendance du pays en 1958. La troupe comprenait aussi à cette époque des artistes comme Fanta Kamissako, Diéli Magan, Fanta Diali, Hawa et Darius Alfrédine (voix, chœurs, danse, animation), Kanté Manfila (guitare), Bakary Sissoko (kora, voix) et Daouda Diabaté (kora, voix). ”

Original Recording, Vol. 1 (Les Ballets Africains De Keita Fodeba)

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Des ballets Africains de Keita Fodéba aux Ballets Africains de la République de Guinée

keita.jpgNée avec la lutte des peuples africains pour l’affirmation de leur identité culturelle à la veille des indépendances, Les Ballets Africains de Keïta Fodéba s’illustrent dès le début comme porte parole de la culture et de l’art africains à travers le monde en présentant son premier spectacle au Théâtre de l’Etoile des Champs-Elysées à Paris, en France, en novembre 1952. De 1948 à 1958, Les Ballets Africains de Keïta Fodéba participent largement à la diffusion de la culture africaine en parcourant l’Afrique et l’Europe de l’Ouest et de l’Est (URSS). Avec l’indépendance de la République de Guinée le 2 octobre 1958, Keïta Fodéba rentre au pays et met la troupe à la disposition de la jeune République, sous le nom de Les Ballets Africains de la République de Guinée. Institution culturelle sous tutelle du Ministère de la Culture, avec un statut de compagnie nationale de danse, de musique, de chorégraphie et de théâtre, Les Ballets Africains de Guinée ont accueilli des artistes de talent, dont l’époustouflant vocaliste Kouyaté Sory Kandia surnommé “la voix d’or du Mandé”, le virtuose de la guitare Kanté Manfila et le joueur de kora Bakary Sissoko, etc. Ils sont la toute première troupe de ce genre et offrent au monde entier l’expression traditionnelle des valeurs culturelles, morales et intellectuelles de la société africaine…

Les Ballets Africains au service de l’Afrique

Le grand mérite de Keïta Fodéba, co-auteur de l’hymne national de la Guinée avec Jacques Cellier et initiateur de l’orchestre féminin Les Amazones, a été de former une troupe homogène composée d’artistes venant de toutes les contrées africaines et capables de donner un spectacle authentique africain. Soucieux de montrer au monde entier les vraies valeurs du continent, Les Ballets Africains vont alors exploiter et faire revivre l’immense et riche héritage du patrimoine culturel et artistique lié à l’histoire des civilisations africaines, et s’afficher comme l’une des meilleures troupes internationales. Ils seront la première troupe à se produire sur le podium de l’ONU à New York, aux Etats Unis, à l’occasion de la célébration de l’“Année Internationale des Droits de l’Homme” en 1968.

Avec le temps, Les Ballets Africains de la République de Guinée acquièrent plus d’expérience, plus de force, avec un sens profond de leur art pour devenir un ensemble artistique de référence dans le monde grâce au professionnalisme d’éminents hommes de culture qui ont dirigé la troupe. Depuis sa création par Keïta Fodéba (devenu ministre de l’Intérieur guinéen en 1957, puis ministre de la Défense nationale et de la Sécurité en 1960, et fusillé le 27 mai 1969), les Ballets Africains ont connu dix directeurs artistiques, de Kanté Facelli (1959-1960) à Bangoura Hamidou (2005 à nos jours).

Créations artistiques

Les créations artistiques des Ballets Africains de la République de Guinée portent sur des thèmes aussi divers que ceux relatifs aux traditions africaines et à la mondialisation : la préservation des valeurs de l’éducation traditionnelle africaine, la protection de l’environnement, les contes, les récits, les épopées portant sur l’histoire. Ils réalisent également des films et font des enregistrements, dont Mélodie Tam-Tam, The African Ballet of Fodéba Keïta, Bakary Sissoko & Daouda Diabaté des Ballets Africains de Keïta Fodéba et Chants et danses de Guinée (1958), Les Ballets Africains de Keïta Fodéba (1959), Keïta Fodéba & His Song and Dance Ensemble : African Songs (1960), Les Ballets Africains de Keïta Fodéba vol. 2 à 6 (45T – 1961), Hymne National Guinéen / Liberté (1962), Africa : Voices and Drums (1967), Les Ballets Africains de Keïta Fodéba vol. 1 & 2 (33T – 1969), Chants et danses d’Afrique (1970), Musique sans paroles (1976), Rétrospective de 1950 à nos jours – Live (1999), et bien d’autres encore…

* Source : http://www.guinee-culture.org/

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Nago Seck

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