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“Née à Diobass, village sérère situé dans la région de Thiès, au Sénégal, de père Peulh et de mère Sérère, Mariama Ba est auteure-compositrice et chanteuse de folk acoustique, d’afro-folk et de folk-pop teinté de mbalax. Artiste engagée, porte-parole des sans voix, ses chansons parlent des maux qui gangrènent la société sénégalaise, des attouchements sexuels, de la cause LGBT, des droits des femmes, de l’excision, des mariages précoces ou forcés…”

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Très jeune, Mariama Ba aimait fredonner les airs de certaines chansons populaires de la musique sénégalaise. D’où lui est venu le goût de la musique. Et petit à petit, elle y est entrée pleinement, mais commence concrètement dans cette carrière en 2002.

Ses débuts

« Je ne savais pas qu’un jour, je finirais par être chanteuse car j’étais une fille très timide. Mes amis me disaient tout le temps que j’avais une belle voix et un jour, Coura, une amie ainsi que la sœur cadette de ma mère, m’ont amené dans un studio d’enregistrement appelé Tabala, qui se trouvait à quelques mètres de la maison de ma mère à Grand-Yoff, dans la banlieue de Dakar. Arrivée sur les lieux, on a fait la connaissance de Libasse. Ébloui par ma voix, il m’a demandé de venir chaque fois que je voulais pour chanter et répéter avec d’autres artistes. C’est comme ça que j’ai commencé à faire les chœurs en 2002. »

Ses premiers projets

En 2007, Mariama Ba enregistre son premier single, « Defma ni sa dom » (« considère moi comme ta fille » en wolof), qui l’a fait découvrir au grand public. Le clip de ce projet a eu un grand succès auprès du public et des médias mais aussi beaucoup de commentaires. Deux ans plus tard, elle lance son second single aux parfums mbalax, « Boul ma nakh » (« ne me trompe pas », « ne me trahit pas » en wolof). Ces deux titres seront réédités pour l’album « Nguiropo » paru chez Domou Joloff.

Nguiropo

Par la suite, Mariama Ba part à Paris pour faire des play-back dans des clubs africains. C’est ainsi qu’elle rencontre dans la capitale française l’équipe de Domou Joloff, un label sénégalais, dirigé par Ibrahima Thierno Ndoye aka Ibou, et qui produit en 2011 son premier album « Nguiropo » (« bonsoir » en sérère). Ce projet aux couleurs folk acoustique et folk-pop, inspiré par ses deux cultures de naissance (Peulh et Sérère), est très apprécié au Sénégal, en Afrique de l’Ouest et en Europe, surtout dans les pays anglo-saxons.

Mariama Ba y rend hommage au célèbre groupe de Gambie, Ifang Bondi (ex-Super Eagles), en interprétant leur fameux titre « Saraba ». Un des pionniers du mbalax moderne sénégambien, cette véritable institution de la scène africaine a été formée sous l’impulsion de de l’auteur-compositeur, arrangeur, bassiste, joueur de kora, Badou Diop, et de l’auteur et chanteur Pape Touré.

Djiné Town

Très aimée au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, Mariama Ba lance en 2013 « Djiné Town », un single où elle chante en wolof mais également en soninké sur un air mandingue aux sonorités traditionnelles.
« Djiné Town » parle de ces hommes et femmes qui ne font que du mal à leur prochain. Ces personnes qui maraboutent, qui tuent. « Nous devons cesser de nous haïr, de nous médire, de colporter des rumeurs ou de s’entre-marabouter et d’être méchants. Il nous faut une vraie introspection pour trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés », précise Mariama.

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Nago Seck

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