Le rythme Dala
Promoteur du rythme Dala, une danse populaire du Sud du pays, Ingamadji Mujos est natif de Moundou où il passe une partie de son enfance avant de poursuivre ses études à Sahr puis à Ndjaména. Adolescent, il suit les concerts du « Logone-Band » puis s’initie à la guitare en 1976. Deux ans plus tard, il écrit ses premiers textes influencé par des artistes comme Francis Bebey, GG Vickey, André Marie Tala, Daouda Sentimental ou le Tchadien Mougalbaye.
Théâtre Baba Moustapha
Après quelques expériences au sein de petits groupes, il monte en 1980 les Rossignols, un duo avec le chanteur soliste Issa Bongo originaire de Sarh puis devient directeur artistique du Théâtre Vivant Baba Moustapha jusqu’en 1986, date de son départ pour la France.
Après des études de topographie à l’Institut Géographique National, puis un diplôme de technicien de génie civil, Ingamadji Mujos devient infirmier à l’hôpital psychiatrique d’Amiens puis rejoint quelques groupes africains basés à Amiens dont Sylo. En 1995, il fonde son propre label, « Inga Productions » et sort son premier album Binon en hommage à sa fille. Suivent Offensive Dala en 1997 puis Intar Afrika en 2000 où il invite de nombreux artistes de la diaspora dont Sec Bidens, Caën Madoka, Leny Bidens et Big Mô sans oublier Boss M.C et Toïngar Keyba Natar.
Retour d’exil
Inspiré par les fléaux qui visent l’Afrique (guerre, SIDA, misère), il donne un concert en compagnie de l’orchestre Gombo Salsa au Centre Culturel Français de Ndjamena en novembre 2000, une prestation symbolique puisqu’elle signe son retour au pays après 14 ans d’exil. En compagnie de deux autres artistes de la diaspora, l’écrivain N’djekery Noël et le conteur comédien chorégraphe Keyba Natar, il enregistre en 2003 l’album Apocalypsid@ en faveur des victimes du SIDA.
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