Son regard vif et malicieux a su capter les fragments de chagrin, d’exaltation, d’engagement et de méditation qu’ont partagé stars et anonymes dans les lieux les plus insolites (squats, péniches, cimetières) durant trois décennies. Doudou Ndiaye Rose, en tenue occidentale et silencieux, observant ses tambours, la foule recueillie à l’enterrement du saxophoniste Jo Maka, les croupes bombées et lumineuses des danseuses du théâtre noir, les choristes de Mory Kanté enveloppées d’un voile de lumière, véritables pythies modernes, Francis Bebey fixant sa guitare avec tendresse, Rakoto Frah, le regard perdu dans la lumière rouge, un bouquet à la main, sans oublier les Mahotella Queens explosant de rire aux côtés de Dee Dee Bridgewater. Ils sont tous là, vivants ou disparus, nous rappelant combien la vie est éphémère et l’art, éternel.
"
"
"
"
Laissez un commentaire
Vous devez être logged in pour poster un commentaire.