La rencontre, en 1997, de Soubi et de Boina Riziki, virtuose du “gabousi” ou “gabusi” (luth), donnera naissance à un trio acoustique, Boina Riziki & Soubi, complété par Houssein Ali (choeurs, mkayamba, hochet en forme de radeau)…
Deux ans plus tard, ils enregistrent l’album Chamsi na Mwezi, présentant des chansons de mariage. Plusieurs se basent sur les rythmes et mélodies ngoma (chigoma), des danses traditionnelles des mariages comme le mgodro, le chitete, le nyamandzaya ou le magandja.
Le chitete est dansé par les femmes en signe d’allégresse, le mgodro est également dansé par les femmes lors des “grands mariages” à Mohéli. Cette danse s’accompagne généralement au “gabousi” ou au nzumari (un instrument à double anche ressemblant au hautbois). Selon certains, cette danse serait originaire de Madagascar, ce qui explique pourquoi certaines paroles sont parfois en malgache.
Dans cet album, le gabousi est accompagné du ndzendze et du mkayamba, un hochet en radeau fait de deux couches de roseaux cousues ensemble et rempli de graines. On le retrouve à la Réunion.
Boina Riziki et Soubi y parlent d’amour («~Hamida~»), de colonisation («~Kampanani~»), de paix («~Nyumakélé~»), de polygamie (Munzilu), d’hypocrisie (Mswabaha) ou de prostitution («~Pharmacie~»)…
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