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Né en 1947 à Mohéli ou Mwali en shikomori (sa langue), Boina Riziki est initié très jeune par son père, un spécialiste de divers styles dont le chigoma, le chitete, le twaraab (ou taarab) et multi-instrumentiste («~gabousi~» ou gabusi, oud, violon). Boina Riziki fabrique à 13 ans son premier “gabousi” (luth comorien proche du qanbus yéménite) et se cache dans les bois afin de reproduire les sons entendus chez ses aînés : rythmes et mélodies des danses traditionnelles mgodro, magandja, nyamandzaya… Initié par son père multi-instrumentiste ("gaboussi", oud, violon), Boina Riziki fabrique, à treize ans, son premier gaboussi (luth proche du qanbus yéménite) et se cache dans les bois afin de reproduire les sons entendus chez ses aînés.”

Chamsi Na Mwezi

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La rencontre, en 1997, de Boina Riziki et d’Athoumane Soubira dit “Soubi”, expert en “ndzendze” ou “dzendze” (cithare cylindrique ou rectangulaire comorienne proche de la valiha (ou vali) malgache), donnera naissance à un trio acoustique, Boina Riziki & Soubi complété par Houssein Ali (choeurs, “mkayamba” ou “kayamba”, hochet en forme de radeau)…

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Deux ans plus tard, ils enregistrent l’album Chamsi na Mwezi, présentant des chansons de mariage. Plusieurs se basent sur les rythmes et mélodies ngoma (chigoma), des danses traditionnelles des mariages comme le mgodro, le chitete, le nyamandzaya ou le magandja.

Le chitete est dansé par les femmes en signe d’allégresse, le mgondro est également dansé par les femmes lors des “grands mariages” à Mohéli. Cette danse s’accompagne généralement au “gabousi” ou au nzumari (un instrument à double anche ressemblant au hautbois). Selon certains, cette danse serait originaire de Madagascar, ce qui explique pourquoi certaines paroles sont parfois en malgache.

Dans cet album, le “gabousi” est accompagné du “ndzendze” et du “mkayamba” (ou kayamba), un hochet en radeau fait de deux couches de roseaux cousues ensemble et rempli de graines. On le retrouve à la Réunion.

Boina Riziki et Soubi y parlent d’amour («~Hamida~»), de colonisation («~Kampanani~»), de paix («~Nyumakélé~»), de polygamie (Munzilu), d’hypocrisie (Mswabaha) ou de prostitution («~Pharmacie~»)…

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Nago Seck

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