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“Né le 29 août 1979 à Kinshasa, au Congo Kinshasa (RDC), Youssoupha Lamine Mabiki aka Youssoupha s’est imposé sur la scène du rap français par sa musique aux couleurs diverses dont la musique africaine et la chanson française (Edith Piaf) et par son franc-parler : critiques de certains hommes politiques africains et de la Françafrique, dénonciation des injustices sociales. En 2011, Youssoupha réalise "Noir désir", dont le titre “Les disques de mon père”, un hommage à son papa, la grande vedette de la chanson congolaise, Tabu Ley Rochereau, né le 13 novembre 1940 à Banningville au Congo Kinshasa (RDC) et décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelles, en Belgique, des suites d'une longue maladie…”

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Youssoupha est né d’une mère originaire du Sénégal et d’un père musicien, du Congo Kinshasa (RDC), Tabu Ley Rochereau, grande vedette de la chanson africaine, grandit aux sons des disques du papa dans les quartiers chauds de Kinshasa. Désireuse d’assurer une bonne scolarité à son fils, sa mère l’envoie en 1989 chez sa tante à Osny dans le Val d’Oise en France pour poursuivre ses études. Plus tard, la famille d’installe la cité des Larris à Cergy (banlieue parisienne). Quelques mois après, sa mère décède au Congo Kinshasa (RDC), un triste événement qui entraînera le jeune Youssoupha dans la précarité, la petite délinquance et une scolarité en dents de scie.

Diable Rouge, le mentor

Pendant cette période douloureuse, Youssoupha, déjà très intéressé par la langue française et l’écriture, rencontre le rappeur Diable Rouge et commence à s’adonner au rap et à la culture hip hop. A l’âge de 14 ans, il écrit ses premiers lyrics pour ses copains.

Ménage à 3

En 1993, sa tante quitte Cergy pour Sartrouville, une autre cité de la banlieue parisienne. De ses galères dans les cités des banlieues, Youssoupha se forge un esprit de révolte qui le pousse à bannir de ses textes tout discours visant à prendre automatiquement la défense des cités. Dès lors, Youssoupha, titulaire du baccalauréat, commence à apparaître dans les mixtapes (compilations ou cassettes audio underground) et les concerts de quartier. Sa rencontre avec Philo du groupe de rap Ménage à 3 lui permet de participer à la compilation Sachons dire non volume I, initiée par Monsieur R, membre du groupe. Cette renommée naissante ne l’empêche pas de poursuivre ses études universitaires (avec des diplômes à la clé). Mais la fibre musicale va bientôt l’emporter sur les études, étant plus attirer par les collaborations hip hop diverses.

Les Frères Lumière

En 1998, Youssoupha est repéré par le producteur Prod qui lui compose deux titres enregistrés ensemble, sous le nom des Frères Lumière, le single Etre né quelque part / Né à Kinshasa (1999), respectivement une reprise de la belle chanson de l’artiste français Maxime Leforestier et un texte sur la capitale congolaise. Mais le single ne connaîtra pas le succès escompté…

Papa Tabu Ley Rochereau

Youssoupha décide alors de poursuivre ses études universitaires en étant actif dans le milieu rap, apparaissant dans la compilation Révélations (2001), avec les rappeurs français Diam’s, Rohff, et Sinic. L’année 2003 le voit réaliser, avec ses potes rappeurs de Bana Kin (les enfants de Kinshasa), Sinistre, Philo, Kozi et Mike Génie (auteur, compositeur), Tendance, un projet dédié à la musique congolaise. L’année suivante, il décide de se consacrer à Négritude, son premier album solo, critiquant déjà certains hommes politiques africains. Suivront plusieurs autres albums rap français dont Sur les chemins du retour (2009), sur son univers musical, ou encore Noir désir (2012), où il rend hommage, dans le titre « Les disques de mon père », à son papa Tabu Ley Rochereau, grande vedette de la chanson congolaise qui décédera le 30 novembre 2013 à Bruxelles (Belgique), des suites d’une longue maladie…

La Ligue : Kery, Médine et Youssoupha

Cette même année 2013, suite à la sortie de son album Dernier MC, dont la chanson « Contre nous » enregistrée en featuring avec Médine et Youssoupha, Kery James annonce lors d’une interview la formation de La Ligue, un trio monté avec ces deux derniers.

Menace de mort

L’un des morceaux, « Menace de mort », est une réponse de Youssoupha à Eric Zemmour, le chroniqueur politique français qui avait porté plainte contre lui pour « menaces de crimes et injure publique » suite à la sortie, en 2009, du titre « A force de le dire » où l’artiste menaçait « ce con d’Éric Zemmour »

Youssoupha a été condamné à 800€ 00 d’amende avec sursis, tandis que la directrice générale d’EMI Musique France, a écopé d’une amende de 500€ 00 avec sursis. Ils devront également verser à Éric Zemmour 1.000€ 00 de dommages et intérêts et 2.000€ 00 de frais de justice.

MTV Africa Music Awards

En 2016, Youssoupha obtient le prix de « Meilleure vidéo de l’année  » pour la chanson “Niquer ma vie” aux MTV Africa Music Awards (MAMA), une cérémonie qui s’est déroulée le samedi 22 octobre 2016 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Extrait de l’album « NGRTD » ou “Négritude” qui devait être l’intitulé de son premier album, finalement appelé « A chaque frère », “Niquer ma vie” connaît un énorme succès sur les plateformes de téléchargement, avec près de 1.500.000 vues sur youtube.

Récompenses

Youssoupha a été nominé une fois aux Victoires de la Musique en 2013 en tant que révélation francophone de l’année et en 2015 dans la catégorie de l’album de musique urbaine de l’année pour « NGRTD ». Il a également été nominé en 2013 au Trace Urban Music Awards dans les catégories meilleure chanson, meilleur album et meilleure performance musicale. Il a reçu la même année le prix du meilleur clip pour la chanson Les disques de mon père.

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Nago Seck

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