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“Influencé par son père Abdoulaye Cissé, Fela Anikulapo Kuti, Salif Keïta, Alpha Blondy, Touré Kunda, Jimi Hendrix, Bill Withers ou encore James Brown, Ahmed Cissé est un auteur-compositeur, chanteur, guitariste et bassiste. Il développe une fusion de warba (danse et rythme traditionnels des Mossis du Burkina Faso), de jazz, d’afro-beat, de reggae et de blues.”

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Abdoulaye Cissé et Thomas Sankara

Originaire du Burkina Faso, Ahmed Cissé grandit, enfant, dans une ambiance musicale aux côtés de certains grands artistes burkinabés et surtout de son père Abdoulaye Cissé, auteur-compositeur réputé dans son pays. Malgré la réticence de ce dernier, le jeune Ahmed apprend en autodidacte à jouer la guitare à son absence du papa – celui-ci étant toujours sur les routes pour ses tournées ou en studio pour des enregistrements de ses poulains. Surpris un jour chez lui à la guitare par Thomas Sankara (1949–1987), ami intime de son père avec qui il a l’habitude de jouer à ses heures, le futur président de la République l’encourage à poursuivre dans cette voix en lui offrira sa première guitare à son adolescence.

Baba

Plus tard, il fait ses premiers pas dans la musique en accompagnant son père Abdoulaye Cissé et d’autres artistes sur scène. Ainsi, on le voit aux côtés de Sami Rama, Djata, Black Marabout ou feue Brenda Fassie, l’icône de la musique sud-africaine. Ahmed Cissé a notamment participé à plusieurs événements culturels d’envergure internationale dont le SIAO (Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou), le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) ou Les Nuits Atypiques de Koudougou. Mais il s’illustre réellement en 2005, lorsqu’il parvient en finale du Grand Prix National de la Chanson Moderne du Burkina Faso avec trois de ses compositions. Dès lors, Ahmed Cissé crée son propre groupe, Akili Youma, avec lequel il prend part, de 1998 à 2001, aux éditions de la Semaine Nationale de la Culture. En 1996, Ahmed Cissé décide d’apprendre le solfège pour faire de la musique son métier. Il entre alors à l’Ecole de Musique de Ouagadougou pour une formation théorique et pratique de six ans, perfectionnant ses qualités d’instrumentiste, en s’adonnant à la guitare basse. Armé de ces connaissances, il se lance dans une carrière solo et sort en 2006 son premier album, « Baba », présenté au public du Burkina Faso lors d’un concert au Jardin de la musique Reemdoogo à Gounghin, dans la province du Kouritenga, région du Centre-Est. Ses textes, chantés en mooré ou en dioula (langues du Burkina Faso), parlent des différences culturelles, de l’exil, de la vie ici et là-bas, de dialogue entre les cultures, des enfants, du travail ou encore du droit d’aînesse.

Teng Taaga

Contrairement à de nombreux artistes qui font du play-back, Ahmed Cissé à un goût prononcé pour le live. D’ailleurs, son deuxième album, « Teng Taaga » (Au-delà de ma terre), produit par Fréderic Adandé Gomes en novembre 2009 à Paris, a entièrement été enregistré en live. « Je préfère jouer avec des hommes vivants », confie-t-il. Expatrié en France depuis quelques années pour, dit-il, « découvrir d’autres horizons », Ahmed Cissé diffuse avec son groupe Les Gombis une fusion de warba (danse et rythme traditionnels des Mossi du Burkina Faso), de jazz, d’afro-beat, de reggae et de blues. Depuis son arrivée en France, Ahmed Cissé collabore, parallèlement à sa carrière solo, avec divers artistes ou groupes dont Tiwitine / Sidi Ag Issa.

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Nago Seck

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