" "
Poète, écrivain, slameur et rappeur originaire du Congo Kinshasa (RDC), Apkass fait ses premières armes sur les scène de Paris, en France où il vit. Il mêle à des textes riches en images et engagés, une sensibilité et une composition musicale éclectique intégrant slam, hip hop, jazz, soul des années 1970 et sonorités africaines, dont la rumba congolaise.”

"
"

L’éclipse des cent jours

En 2004, Apkass monte une pièce de théâtre-slam intitulée « L’éclipse des cent jours » pour la commémoration des dix ans du génocide des Tutsi du Rwanda. Le collectif Chant d’Encre en émergera autour notamment des artistes Nëggus, Säb et Gaël Faye.

En marchant vers le soleil

Son premier album « En marchant vers le soleil », sorti en 2008 chez Gamins de l’art-rue/Taste Press, révèle ses chansons, un univers très particulier qui entraîne les mélomanes de l’Afrique des grands empires aux mouvements de libération, en passant par un hommage aux poètes de la négritude.

« En marchant vers le soleil » est un album-recueil qui, de piste en piste, révèle les différents visages du continent. Un voyage qui commence dans les rues de Kinshasa au cœur de la musique africaine, kora et ngoni pour compagnons. Des instruments auxquels se greffent bien vite les saxophones jazz et samples hip hop : un fil musical qui relie la terre-mère au Spoken Word des seventies américains, le cri des cuivres rappelant le Wake Up Niggers des Last Poets et la soul, les films de Blaxploitation.

Sur cette route vers le soleil, Apkass convie les figures qui n’ont jamais cessé de se battre pour une Afrique libre et rayonnante : Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Marcus Garvey ou encore les poètes Léopold Sédar Senghor et David Mandessi Diop. De ce dernier, Apkass reprend les vers dans Afrique, engageant un dialogue avec le poète militant. Une façon de continuer l’histoire de cette « Afrique qui repousse (…) patiemment, obstinément / Et dont les fruits ont peu à peu / L’amère saveur de la liberté ».

Si Apkass chante la femme africaine, la lovant dans un flow de velours (« Mbiya Kitoko »), ses mots se font plus acérés quand il dénonce ce qui gangrène les branches de l’arbre : la corruption (« L’incorruptible est mort »), la circulation d’armes sous couvert d’actions humanitaires (Du riz et des armes), ou encore l’arrogance des anciens colons (« La victoire des vaincus ») avec le rappeur Hamé de la Rumeur.

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire