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Né à Mamobi Nima, un quartier populaire d’Accra, au Ghana, fondateur du groupe V.I.P. (Vision In Progress), Musah Haruna aka Friction est un auteur-compositeur, percussionniste (dondo (talking drum)) et chanteur adepte d'afro-reggae aux couleurs haoussa. Celui qui s'est installé aux Pays-Bas depuis 2006 fait aussi des incursions dans le hiplife (afro-rap ghanéen) ou l’azonto (afro-dance).”

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Ses débuts

Très jeune, Friction rêve de devenir un grand musicien en écoutant les disques de son père. A l’âge de 12 ans, il saisit toutes les occasions pour jouer lors des fêtes de son quartier ou participer à des battles de hiplife (fusion hip hop/highlife) et à des émissions musicales de diverses radios, interprétant ses propres compositions en haoussa, sa langue.

V.I.P. (Vision In Progress)

En 1997, il fonde un groupe de hiplife (afro-rap ghanéen), V.I.P. (Vision In Progress), avec des amis de son quartier rencontrés lors des battles, Emmanuel Promzy Ababio aka Promzy, Reginald Ossei aka Reggie Rockstone, Joseph Nana Ofori aka Prodigal et Abdul Hamid Ibrahim aka Lazzy ou Zeal.

Aussitôt formé, V.I.P. présente son premier spectacle lors d’un carnaval de rue. C’est à cette occasion qu’ils sont découverts par Akua Manfo aka Blakofi (ou DJ Black Koffi), présentateur de télévision, ainsi que par Michael Smith, animateur de radio. Blakofi deviendra leur manager et Michael Smith leur permet de signer avec le label Precise Music Production.

La sortie, en 1998, de leur premier album, « Bibiiba » dont Rana Sallah, fait de V.I.P. le groupe hiplife le plus populaire du Ghana. « Yede Aba », paru en 1999 vient confirmer leur succès. La même année, Friction participe, aux côtés de autres artistes ghanéens, à « Stop AIDS, Love Life », une chanson destinée à la campagne de sensibilisation du VIH sur le plan national. En 2001, il quitte le groupe qu’il avait créé en 1997.

Friction en solo

En 2002, Friction sort son premier album solo aux couleurs reggae, avec des parfums latino (salsa), « Big Trouble », entraînant la déception de nombreux fans de V.I.P.. Mais à l’écoute de cet opus, ils se rendent comptent que Friction ne veut pas s’enfermer dans un style et tente de s’ouvrir à d’autres courants. C’est le succès. Friction tourne alors au Nigeria, au Togo et au Burkina Faso. Il fonde alors sa fondation, Hipfactory, destinée à soutenir les jeunes des ghettos et des rues, en organisant, par exemple, des tournois de football ou en leur offrant la possibilité de venir en studio pour participer à ses enregistrements.

L’année 2006 le voit ouvrir au Ghana son propre studio d’enregistrement, Hipfactory Recording Studio, lancer son propre label, Hipfactory Records, et sortir son deuxième album solo, « Auntie Serwaa », intégrant des parfums dancehall et qui connaît un réel succès. Trois ans plus tard, il joue en première partie d’un concert du reggaeman jamaïcain IJahman (ou IJahman Levi). La même année, il obtient une bourse pour une université de musique en Hollande où il s(est installé depuis.

En 2010, Friction enregistre « Ghetto Blues », un album afro-reggae aux couleurs haoussa, réalisé avec son compatriote Samini et le Hollandais DJ Blackfoot et dont sont tirés les singles, « Mijn Alles », « Wine It » et « Shake It » (feat. Flexclusive). En 2013, il sort, en featuring avec Guru « Life is not easy”, un single largement diffusé par les médias et qui lui vaut la même année des nominations aux Ghanaian Bass Awards, dans trois catégories : « Meilleure vidéo reggae, « Album de l’année » et « Meilleure collaboration de l’année ». En mars 2014, il assure la première partie du concert du groupe de reggae jamaïcain Morgan Heritage basé à Brooklyn (New York – États-Unis).

Son single « I Love You » (feat. CASiTA) sera relayé par plusieurs medias dont BBC Radio, et des sites internet spécialisés dans la musique en Jamaïque et au Brésil en 2015. L’année suivante, il réalise une tournée européenne de plus de 90 dates marquée par des passages à One Love Festival (célèbre festival de reggae en Grande Bretagne). Fin 2016, année de sa programmation au Notting Hill Carnival (célèbre carnaval de Londres) et au Festival der Kulturen (Allemagne), Friction sort « Taki Taki », une chanson dénonçant les « grandes gueules » et appelant à plus d’humilité, enregistrée avec son groupe The Raw Rhythm Section. « Taki Taki » est une expression qui revient souvent lors d’une causerie au Surinam.

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Nago Seck

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