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“Né le 17 avril 1973 à Tembisa, province du Gauteng, et décédé le 13 février 2001 à Johannesburg, Moses Taiwa Molelekwa est un producteur, un virtuose du piano et excellent compositeur de jazz sud-africain issu d'une famille de jazzmen. Dans les années 1980, il a joué avec de nombreux artistes dont Miriam Makeba, Hugh Masekela et Jonas Gwangwa. Il avait 28 ans.”

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Une famille de jazzmen

L’héritage de Moses Taiwa Molelekwa est enraciné dans une lignée musicale, avec un grand-père qui était pianiste et un père, Jerry, qui a été profondément influencé par la musique de l’Américain Thelonius Monk. Cet héritage a nourri le talent prodigieux de Moses, surnommé « le Monk sud-africain ».

Ses débuts

Après des études de piano à Fuba School Of Music à Johannesburg, il devient un pilier des clubs de jazz bien fréquentés de la ville, diffusant un jazz sud-africain (kwela/jive, marabi) teinté de kwaïto. Sa célébrité l’amène à tourner aux États-Unis avec des célébrités comme Hugh Masekela, Dorothy Masuka et Julian Bahula.

Ses premiers groupes

Moses Taiwa Molelekwa a formé deux groupes, Brotherhood et Umbongo, avant de sortir son premier album solo « Finding Oneself » en 1994. L’année suivante, il est de l’aventure du groupe multiracial Barungwa aux côtés de Andrew Missinham (batterie), Moses Taiwa Molelekwa (piano), Shaluza « Max » Mntambo (chant), Mxolise « Dave » Mayekana (guitare, voix) et Chris Bowden (sax, flûte). Ensemble, ils enregistrent un unique album, ‘The Messengers ».

Par la suite, cet artiste influencé par Abdullah Ibrahim, Bheki Mseleku et Herbie Hancock s’est ensuite lancé dans la production musicale travaillant avec le groupe kwaïto sud-africain TKZee. Il a aussi collaboré avec la chanteuse brésilienne Flora Purim qui a posé sa voix sur le titre  » Sogra (Mmatswale Mamazala) » de l’album  » Genes and Spirits » du Sud-africain.

Moses Taiwa Molelekwa a joué sur diverses scènes du monde et a réalisé des projets comme « Finding One’s Self » (1994) et « Genes and Spirits (1998) et des albums posthumes sont sortis par la suite : « Live at Kippies Set 1 » (2001), « Wa Mpona » (2002), « Live at the Fin de siècle Festival, Nantes 1997 » (2003), « Darkness Pass » (2004), « Spotlight On » (2005), « Live in Johannesburg Nineteen Ninety Nine » (2010)…

Awards, récompenses

« Finding One’s Self », premier album de ce virtuose du piano, lui a permis de remporter en 1996 deux prix aux FNB South African Music Awards (SAMA) : « Meilleur album de jazz traditionnel » et « Meilleur album contemporain ». Dès lors les médias et mélomanes l’ont annoncé comme le digne successeur des grands pianistes de marabi music, dont le prolifique Abdullah Ibrahim qui l’a beaucoup influencé.
Quant à « Genes and Spirits », paru en 1998, il lui vaut d’être nominé dans trois catégories par la SAMA : « Meilleur producteur », « Meilleur artiste masculin » et « Meilleure performance de jazz contemporain ».

Moses Taiwa Molelekwa n’est plus

Le 13 février 2001, Moses Taiwa Molelekwa est retrouvé pendu dans un bureau de Johannesburg aux côtés du corps de sa femme Florence Mtoba étranglée. Il n’avait que 28 ans.

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Nago Seck

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