Chant grégorien et rock
Dabiré Gabin se passionne pour la musique en écoutant son père jouer de la guitare et de l’harmonica. Baigné dans la musique de l’Harmonie Voltaïque, une formation électrique très en vogue au pays, cet artiste en herbe s’intéresse également au chant grégorien et aux musique du Burkina Faso, au chant grégorien et au rock. A 13 ans, il s’initie à la batterie et forme deux ans plus tard, Les Black Boys, une formation rock de Bobo Dioulasso marquée par Jimi Hendrix.
Dabiré Gabin en Europe
Arrivé au Danemark en 1975, Dabiré Gabin assiste enthousiaste aux concerts d’Earth, Wind and Fire et de Carlos Santana et plonge l’oreille dans les musiques les plus variées (classique, asiatique, indienne et percussions africaines). Sa vie professionnelle prend un réel tournant en 1976 quand il est invité au festival Parco Lambro de Milan pour remplacer Don Cherry. Il s’y produit dans un spectacle entre théâtre et musique, dans le style du Living Theater, en compagnie de treize tambourinaires et de trois joueurs de sanza.
Dabiré Gabin l’électro : Futuro Antico
Dabiré Gabin est un des pionniers de l’intégration des musiques électroniques dans les musiques traditionnelles africaines en lançant en 1979 l’association culturelle et groupe psychédélique, Futuro Antico, avec les Italiens Riccardo Sinigaglia (synthé, piano, orgue électrique, effets, bongo, temple bell) et Walter Maioli (ney (naï), flûte, percussion, hochet, harmonica, voix).
En 1980, Futuro Antico enregistre « Dai primitivi all electronica », un album réédité en 1990 par le label italien Casal Gajardo Records.
Kontômé
Installé en Italie où il s’initie au sarod et aux tablas, (percussions et cithare indiennes), Dabiré Gabin se forme au classique, à l’opéra et aux chants sacrés au sein de la Scuola Civica de Milan. Le groupe qu’il monte alors, Futuro Antico, approfondit sa tentative de synthèse entre sons traditionnels africains (warba notamment), indiens et musique électronique. Mais c’est avec sa seconde formation, Yelemba, à base d’instruments traditionnels (« binha » (calebasse), « toutourous » (flûtes), cors, cloches) qu’il perce réellement dans son pays d’adoption.
En 1984, il fonde à Milan le CFDCA (Centre de Formation et de Diffusion de la Culture Africaine) incluant littérature, peinture, cinéma, théâtre, danse et musique. Dans son disque, « Kontômé (Spirits) » (1990), empreint de spiritualité et joué avec guitares, « binha » (calebasse), tamani (talking drum), sanza (piano à pouces) et instruments à vent, Dabiré Gabin imprime sa voix grave sur une rythmique à la ligne mélodique warba et aux influences folk et flamenco.
Laissez un commentaire
Vous devez être logged in pour poster un commentaire.