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Né en 1966 dans une famille de griots de Diakhanké à Boké ( Guinée), Bouraïma Diabaté, surnommé Ibro Diabaté en 1966, abandonne tôt l’école pour accompagner sa mère et ses oncles, spécialites de musique mandingue, lors de diverses animations (mariage, baptême, fêtes de quartier, etc.). En 1983, il quitte le giron familial pour la capitale Conakry afin de renconter d’autres musiciens et groupes. Au contact de grands noms de musique mandingue guinéenne avec lesquels il va jouer, comme Maître Aliou Barry de Kaloum Star, Momo Wandel Soumah ou Kélétigui Traoré et ses Tambourinis, Ibro Diabaté se perfectionne, notamment au niveau des modulations vocales, de la composition et de l’orchestration. ”

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C’est ainsi que l’animatrice à la RTG (Radio Télévision Guinéenne), Foutoumata Doubaya, séduite par sa voix, lui propose de venir à son émission radiophonique, mais le jeune Ibro Diabaté préfère rejoindre Kankan, à la rencontre d’autres grands noms de la musique mandingue guinéenne, en l’occurrence Djéli Balakala et Sidi Diabaté de l’orchestre 22 Band. Toujours à la découverte d’autres facettes des musiques mandingues, Ibro Diabaté se rend en 1988 au Mali pour rencontrer son idole Boncana Maïga, excellent arrangeur sollicité par nombre d’artistes africains. Par la suite, il se rend en Côte d’Ivoire où il travaille avec Paul Wassaba, auteur en 1979 de ‘’Wodassa Lohogba’’, célèbre chanson choisie par Feu Roger Fulgence Kassi comme générique de la finale de l’édition 1980 de son émission Podium sur la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne).

Allah Nana : Ibro et Boncana

A son retour en Guinée, lorsque la femme d’affaire Néné Rouguiatou Baldé aka Rougi Baldé, la gérante de Gris-Gris Productions lui propose de faire un album, Ibro lui suggère d’engager le maestro malien pour les arrangements. C’est ainsi qu’il rentre en studio en février 1992 pour l’enregistrement de Allah Nana, son premier album mêlant musique mandingue, funk, soul, jazz, et arrangé par Boncana Maïga. Sorti en 1993, Allah Nana connaît un succès immédiat en Guinée et lui permet de tourner dans la sous-région. Suivent, en 1995, Affaires, et en 1997, Eh ! Wotan, le premier opus qu’il co-arrange, lui qui rêve d’être un grand arrangeur.

Esclave de l’argent

Un an après la parution en 2003 de Esclave de l’argent où il parle de la vie sociale guinéenne et appelle à l’unité nationale, Ibro Diabaté est élu meilleur artiste guinéen par boubah.com, un des premiers sites d’information en Guinée, rebaptisé Guineenews. Trois ans plus tard, Ibro Diabaté, qui chante d’une voix claire et profonde en diakhanké (sa langue), en soussou ou en français, enregistre Kéré Wali Gbaka (dont un titre sur le Sida), suivi, en 2011 de M Maloloe, des albums fidèles à sa musique mandingue aux parfums funk, pop, soul, jazz, salsa ou zouk, et donnée par des kora, ngoni, djembé, balafon, guitare, basse, batterie, claviers, etc.

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Nago Seck

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