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“Né en 1978 à Mbatal, dans la banlieue de Dakar, au Sénégal, Lassana Sané aka Lass ou Doctor Lass est un auteur-compositeur et chanteur à la voix extraordinaire, installé en France.”

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Formé dans les sound systems de Dakar, Lass a grandi en se frottant aux sonorités afro-cubaines de l’Orchestra Baobab (Sénégal) et du Bembeya Jazz (Guinée), dans les soirées de rumba congolaise organisées par ses frères, avant de choisir le reggae et des artistes comme le regretté Garnett Silk. Par la suite, il s’orientera plus vers la musique acoustique et le folk-pop.

Sa voix

Qu’il chante sur une guitare acoustique, des cordes élégantes ou des productions plus house ou afro-pop, signées Bruno Patchwork (Voilaaa) et Raphael D’Hervez (Pongo), le flow et l’élégance de Lass vous arrachent au quotidien avec le sourire.

On est frappé surtout par la force de cette voix, puissante et souple à la fois. « L’afro-jazz et les jamaïquains m’ont beaucoup influencé, j’ai usé des K7 à force de les écouter pour étudier leur souffle, tous les petits détails. Mais j’ai vite compris qu’il fallait que j’aie mon truc. Mélanger ces cultures pour ne ressembler à personne d’autre. »

« Ma voix, c’est mon instrument, je l’emmène où je veux ! Je suis arrivé à un point où les styles ne comptent pas. Et puis j’aime les défis, comme de poser mon chant typé « africain » sur un beat house très européen »

Lass et Jungle Juice

Arrivé en France, à Villefranche sur Saône, Doctor Lass aurait pu abandonner son rêve de musique, se contenter d’un bon métier, d’une situation familiale stable. Mais il a tenu à ses rêves : « C’est difficile de garder cet optimisme, il a fallu se battre et travailler deux fois plus. Au Sénégal, on a l’habitude de dire que, dès que tu arrives en France, ta carrière est terminée. Il faut payer l’appart, avoir un boulot, beaucoup de frais à assumer… Il n’y a plus de place pour la musique, et les premières tentatives sont souvent des échecs ».
En2007, il décide d’entamer une carrière solo. Le choc culturel se fait sentir, mais sa ténacité et son ambition permettent à Doctor Lass de jouer sa musique et de la partager sur scène. Il se produit aussi bien en sound system qu’en formation acoustique guitare-voix.
Entre 2007 et 2010, il fait de nombreux concerts en France et s’illustre notamment lors des premières parties de Toots & The Maytals, Tinariwen, Victor Démé ou encore Collie Buddz, Capleton ou Stephen Marley.

En 2011, en recherche de nouvelles influences qui nourrissent ses compositions, il s’entoure d’un guitariste, d’un bassiste et d’un batteur, le Jungle Juice, un groupe de musiciens expérimentés venants de tout horizon. Chacun ajoute sa touche dans la musique : percussions sénégalaises, piano salsa, skank reggae… Les textes en wolof du chanteur se mélangent parfaitement à la musique afro-rock du Jungle Juice.

En 2016, ils enregistrent l’album « Mbatal » (du nom du quartier de naissance de Lass), un opus laissant entendre diverses influences musicales : afro-reggae, dub, afrobeats, afro-pop, folk-pop, afro-pop

Autres projets

Plus qu’une carte de visite, son premier EP éponyme, « Lass », est une mappemonde miniature, un concentré d’histoires et de philosophie simple livré par une voix ahurissante. Cet artiste originaire du peuple Diola au sud du Sénégal, chante en wolof et non dans sa langue maternelle, le diola.

L’ancien agent de sécurité incendie met désormais le feu sur scène, et se souvient des leçons qui l’ont aidé à tenir. La chanson « Mo Yaro » parle de la fierté d’un père, « Tabé » de l’amour qui hante ses nuits. Plus grave « De Du Tago » (« la mort ne demande pas de permission ») évoque les nombreuses fois où la faucheuse lui a enlevé des proches. « J’ai perdu mon père très tôt, puis ma mère en 2000. Mais j’ai surtout vu beaucoup d’amis prendre des pirogues qui ne sont jamais arrivées. »

Sa voix profonde et puissante, son sens du verbe et de la formule (le titre « Yaco Mome » (« c’est pour toi » en wolof) ont déjà chatouillé nos oreilles cet été sur Radio Nova, France inter, ou Radio Cosmo en Allemagne.
L’expression « Yaco Mome » (« c’est pour toi ») en wolof, qui accompagne généralement un cadeau lors d’un mariage ou quand on veut faire plaisir, prend ici un sens plus profond encore.

Son tube irrésistible, à deux visages : « Mo Yaro ». Très afro-house dans la version composée par Synapson et réalisé par Raphaël D’Hervez (Pongo). Plus acoustique et intimiste dans une seconde lecture, qui figure en épilogue de l’EP.

*Source : https://chaptertworecords.com/artiste/lass/

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Nago Seck

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