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Née le 23 août 1942 à Soweto, un township de Johannesburg en Afrique du Sud, l'auteure, compositrice Letta Mbulu est une des plus grandes divas du jazz et du kwela (ou jive) sud-africains. Elle s’est révélée au sein de l’African Jazz and Variety lancé en 1952 par le promoteur Alfred Herbert avec leur premier concert au Théâtre Windmill de Johannesburg. Elle y sera aux côtés de grands artistes comme Hugh Masekela, Dolly Rathebe, Miriam Makeba ou encore Dorothy Masuka, l’auteure du méga tube «~Pata Pata~». Fuyant l’apartheid, elle s’exile en 1965, avec son mari Caiphus Semenya, aux Etats Unis où elle collabore avec Cannonball Adderley, David Axelrod ou encore Harry Belafonte avec qui elle tournera. Le single Walkin’ around / For God and Country, enregistré avec The Safaris et paru en 1966 contribuera à sa renommée… ”

Letta

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A l’adolescence, Letta Mbulu se révèle comme chanteuse dans la comédie musicale «~King Kong~» créée en 1959 par Todd Matshikiza et avec laquelle elle tourne deux ans en Afrique du Sud puis un an en Angleterre. Ce voyage à l’extérieur de son pays lui ouvre les yeux et à son retour en Afrique du Sud, elle décide de s’exiler en 1965 aux Etats Unis où elle retrouve Hugh Masekela, Jonas Gwangwa et surtout la grande sœur ses amis Miriam Makeba, tous anciens membres de la comédie musicale «~King Kong~». Au pays de l’oncle Sam (ou Tom), Letta Mbulu collabore avec Cannonball Adderley, une formation jazz avec laquelle elle chante au Village Gate, un célèbre club de New York où elle est installée avec son mari Caiphus Semenya. Elle restera près de dix ans au sein de ce groupe. Bientôt, elle est invitée par sa compatriote Miriam Makeba à poser sa magnifique et riche voix sur les titres «~Akana Nkomo~» (The Magnificent – 1966), «~U Shaka~» et «~Jol’inkomo~» (All About – 1966) ou «~Magwala Ndini~» et «~U-Mngoma~» (Makeba ! – 1967).

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La même année, Letta Mbulu et Caiphus Semenya rejoignent la côte Ouest et Hugh Masekela devenu un pilier de la scène californienne. Chaperonnée par ce dernier, Letta Mbulu enregistre son premier album solo sur le sol américain, What’s wrong with groovin. A la sortie de cet opus, elle est repérée par le producteur David Axelrod qui la signe et sort en 1967 chez Capitol Records, Letta Mbulu Sings, un album réalisé avec son mari Caiphus Semenya.

Letta Mbulu posera sa voix dans diverses bandes originales de séries télévisées et films américains comme «~A Warm December~» de et avec Sidney Poitier (1973), Saison 6 de l’épisode «~Soul Train~» (1977) ou «~The color purple~» (La couleur pourpre – 1984) de Steven Spielberg, une musique composée par Quincy Jones. On la retrouve dans le titre «~Liberian Girl~» de l’album Bad (1987) de la pop star Michael Jackson où elle chante en swahili (langue la plus populaire d’Afrique subsaharienne).

En 1991, après 26 ans d’exil, Letta Mbulu décide de retourner en Afrique du Sud avec son mari Caiphus Semenya.

Letta Mbulu a réalisé, toujours avec son époux, de nombreux albums jazz, afro-jazz ou kwela (jive) parfois teinté de soul, de rhythm’n blues ou de funk, comme Not yet Uhuru (1996), In the music the village never ends (1999) ou Culami Nami (2007)…

Considérée comme l’une des plus grandes voix d’Afrique du Sud, Letta Mbulu a été honorée en 2001 par les South African Music Awards pour l’ensemble de son œuvre et son apport à la musique de son pays natal…

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Nago Seck

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