Son enfance
Dès l’âge de 5 ans, Mavy pratique la flûte, la danse et manifeste un intérêt prononcé pour la musique et les livres. Elle apprend d’ailleurs à lire seule et cette précocité l’isole fortement des autres élèves. Pour lutter contre cet isolement, sa mère l’intègre à une troupe de danse africaine avec laquelle elle fait ses premières scènes dans la région Champagne-Ardenne (France). En raison de la carrière professionnelle de son père, sa famille retourne vivre en Guadeloupe et s’installe dans la commune de Baie-Mahault. Mavy s’adapte rapidement à son nouvel environnement vu qu’elle y passe un mois de vacances par an depuis l’âge de six mois. C’est avec plaisir qu’elle retrouve à plein temps sa grand mère maternelle, ses oncles, ses tantes, ses cousins, et découvre les quartiers populaires de Fond Laugier et de Morne Jolivière dont est originaire sa famille maternelle.
Influences musicales
Pour des raisons pratiques, Mavy est scolarisée à proximité, et s’intéresse, au contact de ses camarades, aux hits de dancehall locaux du jeune Admiral T, du groupe Génézis et à la musique du groupe mythique Akiyo. C’est aussi pour elle l’heure des premiers freestyles lors des récréations. Elle apprécie aussi d’autres groupes et artistes locaux comme Kassav’, Volt face, Jean Michel Rotin, Fuckly…
Passionnée de musique, Mavy sollicite ses parents pour l’apprentissage du piano (classique et jazz), des tambours ka guadeloupéens, et plus tard du chant. Elle passe de longues heures à écouter divers artistes internationaux, notamment Toni Braxton, Aaliyah, Ginuwine, Michael Jackson, Whitney Houston, Tupac… Mais aussi les artistes qu’écoutent ses parents, tels que Jacques Brel, Georges Brassens, Bob Marley, Manu Dibango, Fela Anikulapo Kuti…, d’où sa vision éclectique de la musique, et ses futures collaborations avec des artistes de divers horizons.
La Bugatti : les débuts professionnels
A l’âge de 11 ans, Mavy joue une de ses compositions lors de l’audition annuelle des élèves du Centre des Arts de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Elle participe ensuite à plusieurs concours de piano, et est finaliste en 2003 au Concours International de Piano de Paris (France). La réaction positive du public lui donne confiance. Elle décide alors de persévérer et entame seule ses premiers enregistrements.
A l’obtention de son bac, elle part vivre seule à Bordeaux. Elle n’a que 17 ans. A son retour en Guadeloupe, elle participe, dès 2008, à plusieurs projets locaux et sur Paris. En 2010, elle sort sous le nom Mavy « La Bugatti », une mixtape underground de 19 titres, chantés en créole, en français et en anglais. Réalisé en featuring avec Oneel, Méga, Tronixxx, Toshman, Mantiyut, Silko et Joblow, « La bugatti » signe ses débuts professionnels et permet à un plus large public de la découvrir.
Ms Mavy et Stein : Dirty Sex Money
Mavy décide alors de poursuivre seule son cheminement musical, se perfectionne, prend le pseudo de Ms Mavy, et enregistre, en juin 2011, « Dirty Sex Money », en featuring avec le chanteur de dancehall jamaicain Stein. Ce single composé par SHJ, jeune artiste d’origine béninoise et martiniquaise, permet au duo de se faire connaître dans les Caraibes et à New York (Etats-Unis).
Coeur de championne
La même année 2011, Ms Mavy sort « Coeur d’une championne » (feat. Gambi G, Mali & Dizell B), une mixtape aux parfums R&B, soul, dancehall et rap, dont des titres produits pa Reax & Kay One, Yung Rhad, Doe Beatz, SHJ, Mr Tod et Lil Tigg. Dans cet opus où elle parle de ses racines noires (« Négresse dans l’âme »), Ms Mavy nous offre sa propre interprétation de « Hold Me Tight », une chanson de l’album « With The Beatles », sorti en 1963 par le mythique groupe britannique de Liverpool, The Beatles, composé de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr.
Par la suite, elle se retire progressivement de la scène underground pour préparer son premier opus. « J’ai voulu me recentrer sur moi même car j’en avais réellement besoin. J’aime progresser, essayer, découvrir de nouvelles choses en tant qu’artiste et cette pause s’imposait… », dit-elle.
Elle est approchée par plusieurs labels indépendants sur Paris, mais ce qui lui est proposé ne convient pas à la direction musicale qu’elle souhaite prendre. Elle entame alors un véritable travail d’introspection et un retour vers ce qu’elle qualifie « ses basics ». En juin 2012, elle crée avec des proches le label indépendant 89 Music (ou ENM = Eighty Nine Music). Elle s’oriente dès lors vers une musique plus proche de la jeune femme qu’elle est devenue, authentique, toujours « anticonformiste » et soucieuse de progresser musicalement.
Autres réalisations
Le 7 avril 2014, Ms Maby lance sur les plateformes de téléchargement le clip Dis-moi, une chanson R&B/soul dévoilant ses talents de pianiste. Le 5 août, elle sort l’EP 9 titres « Coeur & Raisons », le premier disque produit par son label 89 Music, et distribué par 21st Hapilos Distribution Digital, un label cofondé par Johnny Wonder, et présent à Manhattan (New York – USA) et à Kingston (Jamaïque), Le 5 septembre, ele dévoile sur sa chaine VEVO la vidéo du titre Can I, suivie le 20 octobre de Só Você.
Tales Vol.1
En 2016, Ms Mavy revient sur le devant de la scène avec « Tales Vol.1 », après plusieurs mixtapes, EP’s et compilations…, et du travail à New York, au Cameroun, au Sénégal, en Jamaïque et en Europe. « Tales Vol.1 » est un nouveau concept et le premier épisode de téléchargement libre : « la vie est pleine de bonnes et mauvaises expériences, donc ma cachette est mon studio domestique. Il me permet parfois de m’évader de la réalité. Chaque chanson ou instrumental joué ici est un état d’esprit, un conte. La vie et la musique sont toujours connectées », confie-t-elle.
Pour la première fois, elle réussit à composer touts les titres entièrement produits et écrits par ses soins, assurant seule les voix et les instruments.
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