Issu d’une famille de 24 enfants et riche, Victor Olaiya commence dès son jeune âge à apprendre des instruments à vent, comme le bombardon (ancien instrument en bois) et le cor (ou cor d’harmonie), avant de partir, à l’adolescence, poursuivre ses études à Lagos. A l’obtention de son baccalauréat en 1951, il rejoint les Etats Unis et Howard University pour des études d’ingénieur en génie civil, mais il est bientôt happé par le virus de la musique. Malgré la désapprobation de ses parents, Victor Olaiya intègre l’orchestre de Sammy Ekpe Akpabot dit “Sam”, un auteur, compositeur, organiste, ethnomusicologue et professeur de musique nigérian installé à Pittsburgh. Plus tard, il devient le leader et le trompettiste de l’orchestre Old Lagos City avant de retourner au Nigeria rejoindre le Jam Session Orchestra de l’auteur, compositeur, pianiste, guitariste et saxophoniste Bernard Olabinjo Benson aka Bobby Benson.
Victor Olaiya & His Cool Cats
En 1954, Victor Olaiya fonde Cool Cats, son propre orchestre de highlife qui sera choisi pour animer la soirée de gala organisée en 1956 en l’honneur de la Reine Elisabeth II d’Angleterre, en visite au Nigeria. Il en sera de même pour l’indépendance du Nigeria en 1960 et l’avènement de la république en 1963, l’occasion pour le trompettiste nigérian de partager la scène avec un autre trompettiste, le célèbre compositeur de jazz américain Louis Armstrong. Durant cette période, Victor Olaiya & His Cool Cats enregistrent quelques albums, dont Odale Ore b/w Mofe Muyon à la fin des années 1950 début 1960 ou encore Afro-Rhythm Parade Vol. 2 dans les années 1960.
Pendant la guerre du Biafra (guerre civile du Nigeria) qui a eu lieu de 1967 à 1970, Victor Olaiya est nommé au grade de lieutenant-colonel honoraire de l’armée nigériane et son groupe joue pour les troupes basées dans divers endroits du pays. Victor Olaiya & His Cool Cats iront plus tard au Congo pour les troupes des Nations Unies.
Victor Olaiya & All Stars Soul International
En 1963, lorsque les Cool Cats ont joué au Festival international de Jazz en Tchécoslovaquie, Victor Olaiya rebaptise son groupe All Stars Soul International. Excellent musicien et homme d’affaires avisé, il se lance dans l’importation et la vente d’instruments de musique et des accessoires dans toute l’Afrique de l’Ouest et s’établit au Stadium Hotel à Surulere, dans l’Etat de Lagos. Parallèlement, il continue à donner des concerts, à tourner et à enregistrer, avec All Stars Soul International, de nombreux disques au beat highlife teinté de juju music et de jazz, marqué par des cuivres bien harmonisés et chanté d’une voix éraillée en Yoruba, en Igbo ou en Haoussa : In The Sixties, The Evil Genius of Highlife et Highlife Reincaration (1982), Highlife Giants of Africa Vol.1 avec E.T. Mensah (1983) ou Papingo Davalaya (1986), etc. Par la suite, Victor Olaiya collaborea avec les spécialistes de l’afro-beat, Fela Anikulapo Kuti et Tony Allen dont la batterie swing marquera ses compositions futures.
Les honneurs
En 1990, Victor Olaiya reçoit une distinction de l’Institut du Management Administratif du Nigeria et sera pendant une certaine période président de l’Union des Musiciens Nigérians.
En juillet 2013, Victor Olaiya sort une vidéo, un remix de son fameux hit Baby Jowo (Baby Mi Da) feat. 2Face Idiba enregistré à l’époque avec son groupe All Stars Soul International, une oeuvre acclamée par la critique et le public nigérians.
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