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“Tennisman et chanteur humanitaire, Yannick Noah se révèle à la sortie de son album "Black & What" comprenant la chanson "Saga Africa", devenue le tube de l'été 1991. Ses futurs albums laisseront entendre divers courants musicaux : reggae, pop, folk, jazz, funk, rock, ballade, afro-pop (aux couleurs bikutsi et makossa camerounais) ou encore bossa nova… Cet ex-champion de tennis fut d'abord un amateur de "Saga Africa" style variété. Il s'est vraiment révélé avec le Cd "La Voix des sages", entouré d'excellents artistes dont Lokua Kanza, Georges Seba, Hadja et Jean-Jacques Goldman.”

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Yannick Noah est né en France à Sedan le 18 mai 1960, fils de Zacharie Noah, né à Yaoundé au Cameroun sous protectorat français le 2 février 1937, joueur de football professionnel et vainqueur de la Coupe de France en 1961 avec l’UA Sedan-Torcy, et de Marie-Claire Noah, née Perrier (1937-1er octobre 2012), Ardennaise et enseignante. Son grand-père maternel, Marcel Perrier, professeur de dessin artistique au lycée Turenne, a publié une demi-douzaine de recueils de poèmes à Sedan et son grand-père paternel, Simon Noah Bikié, était un combattant du 1er régiment de tirailleurs du Cameroun lors de la Seconde Guerre mondiale. À son retour, il envoya son fils Zacharie étudier en France. Yannick a deux sœurs, Isabelle et Nathalie épouse Proisy.

Noah, le tennisman

Lorsque Yannick a trois ans, en 1963, la famille Noah s’installe à Yaoundé, capitale du Cameroun indépendant depuis le 1er janvier 1960, pays dont son père est originaire. C’est là que le jeune Yannick découvre le tennis dans un pays qui ne possède à l’époque que huit courts, cela deviendra très vite sa passion. En 1971, il se fait remarquer par l’Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à remporter un tournoi du Grand Chelem, en visite dans la capitale, et qui lui offrira sa raquette avant de partir de Yaoundé. À onze ans, Yannick Noah part suivre en France une formation de tennis intensif. De 1978 à 1990, Yannick Noah remportera plusieurs 23 titres en simple : Manille et Calcutta (1978), Nancy, Madrid et Bordeaux (1979), Richmond et Nice (1981), La Quinta, South Orange, Bâle et Toulouse (1982), Madrid, Hambourg et Roland-Garros (1983), Rome, Washington et Toulouse (1985), Forest Hill et Wembley (1986), Lyon et Bâle (1987), Milan (1988) et Sydney (1990). Il remportera aussi 16 titres en doubles et connaîtra également le succès en tant que capitaine dans le tennis féminin puisqu’il mène les filles de l’équipe de France à la victoire en Fed Cup en 1997, la première remportée par la France.

Noah, le père de famille

Noah est aujourd’hui père de cinq enfants. D’un premier mariage en 1984 avec Cécilia Rodhe (en), ancien mannequin de l’Agence Elite et Miss Suède 1978, naissent Joakim Noah en 1985 (aujourd’hui joueur professionnel de basketball aux États-Unis, dans l’équipe des Bulls de Chicago), et Yéléna Noah en 1987, mannequin. Il vit en Suisse de 1991 à 1993. Après un divorce, il se remarie en 1995 avec le mannequin Heather Stewart-Whyte, dont il aura deux filles : Eleejah née en 1996 et Jenaye née en 1997. Ils divorcent en 2001. Depuis 2003, Yannick Noah partage sa vie avec Isabelle Camus (fille du producteur Jean-Claude Camus, elle-même productrice, d’Un gars, une fille), qui donne naissance à Joalukas en 2004.

Yannick Noah est membre du International Tennis Hall of Fame depuis le 7 janvier 2005. Le 10 novembre de la même année, Henri Sérandour, président du Comité National Olympique et sportif français lui a remis le Trophée Micheline Ostermeyer. De retour en France, il vit avec sa famille à Feucherolles, puis rejoint New York en 2008 où il savoure son anonymat et se rapproche de sa famille. Son actualité fiscale est évoquée lors de la campagne présidentielle française de 2012 (déclenchant par là-même quelques poursuites pour diffamation), mais il dément être actuellement un exilé fiscal.

Noah, le musicien

Parallèlement à sa carrière tennistique, Yannick Noah se tourne dès 1990 vers sa seconde passion : la musique. Sa première chanson, “Saga Africa”, de l’album Black & What, devient le tube de l’été 1991, celui-ci bénéficiant de la médiatisation de son interprétation lors de la victoire de la France en Coupe Davis après 59 ans d’attente. Noah, fraîchement retraité de sa carrière de joueur l’année précédente, en était alors le capitaine. Vient ensuite l’album Urban Tribu en 1993 avec le succès de “Get On Back”, puis l’album Zam Zam en 1998, avec son groupe afro-reggae du même nom. Yannick Noah multiplie les expériences et les enregistrements mais rencontre pendant longtemps un succès très modeste. Sous l’impulsion de son manager Jean-Pierre Weiller, sa carrière prend un grand tournant en 2000 avec son quatrième album éponyme, Yannick Noah, écrit par Erick Benzi et Robert Goldman, le succès est au rendez-vous avec le titre “Simon Papa Tara“ aux parfums reggae.

Depuis, les tournées s’enchaînent. Outre des compositions originales, Yannick Noah reprend, sur disque comme sur scène, des chansons de Bob Marley et de ses amis du groupe français Téléphone. Après la sortie en 2003 de l’album Pokhara, Noah réalise en 2005 l’opus Métisse (s) qui remporte un vif succès avec le titre “Métis (se)”, en duo avec le Franco-Sénégalais Disiz la Peste. En 2006, son album Charango se vend à plus de 1.150.000 exemplaires et l’amène à préparer une tournée d’un an. La chanson “Aux arbres citoyens”, touchant un grand nombre de personnes, est souvent utilisée dans les écoles ou reprise pour des lipdubs. La même année, Yannick Noah est parrain de Star Academy 6 aux côtés de la pop star américaine Lionel Richie.

En 2010, Yannick fait son retour sur la scène musicale et sort son 8e album, Frontières, avec notamment le single “Angela”, en hommage à Angela Davis (militante des droits de l’homme, professeur de philosophie et militante communiste américaine), ou encore “Hello”, en duo avec la Nigériane Aṣa. Le 25 septembre 2010, il réussit à remplir le Stade de France pour un concert exceptionnel avec près de 80.000 spectateurs au rendez-vous.

Suivront en 2012 Hommage (à Bob Marley 1945-1981), une reprise de 11 hits de la star du reggae jamaïcain, puis en 2014 Combats ordinaires, son album le plus engagé, dont “Ma colère”, un appel à la tolérance et une dénonciation du FN (le parti politique français Front National), ou “Le même sang”, une chanson contre le raciste. Quant à “Où es-tu ?”, c’est un hommage à sa mère, Marie-Claire Noah née Perrier, fondatrice de l’association “Les enfants de la Terre” dont le but est de venir en aide aux enfants en danger ou en difficulté.

* Source: Wikipedia

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Nago Seck

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