" "
franco.jpg
“Blessé dans son amour propre et se sentant trahi, le poète Simaro Lutumba quitte en décembre 1993 le TP OK Jazz qu'il avait rejoint en 1961 et qu'il dirigea après la mort de Franco en 1989. Le 4 janvier 1994, «~le grand poète~» fonde le Bana OK. Blessé dans son amour propre et se sentant trahi, le poète Simaro Lutumba quitte en décembre 1993 le TP OK Jazz qu'il avait rejoint en 1961 et qu'il dirigea après la mort de Franco en 1989. Le 4 janvier 1994, "le grand poète" fonde le Bana OK. ”

Le décès de Franco

"
"

franco.jpgA la mort de François Luambo Makiadi dit «~Franco~» en octobre 1989, les musiciens du TP OK Jazz confient la direction du groupe Lutumba Simaro Masiya, «~l’héritier~» de Franco. Ce dernier trouve un accord avec Marie Louise Akangana, la sœur de Franco, sur la répartition des recettes : 30% aux héritiers et 70% aux musiciens, personnel technique et administratif. Simaro et le TP OK Jazz continue ainsi à tourner et à enregistrer des albums. Bientôt une série d’épreuves viennent troubler cette harmonie judicieuse avec les disparitions successives de «~Maman~» Annie (la femme de Franco), de Dessoin, de Kunsan Hurbain, de Lola Chécain, d’Aimé Kiwakana, de Djô Mpoy et de Mongo, tous membres du TP OK Jazz. Ces évènements coûteux pour la formation et son leader, Simaro Lutumba, créeront bientôt des dissensions entre les artistes et la famille Franco. Néanmoins, ils parviennent à enregistrer «~Tati Pétrole~». Le succès de cet album ne résout pas les problèmes mais bien au contraire. Le doute s’est installé et la crédibilité de Simaro dit «~le poète~» est entamée. A ces malentendus vient s’ajouter le départ de Madilu System après la parution d’un album solo. Malgré toutes ces turpitudes, le TP OK Jazz tente de poursuivre l’œuvre du «~Grand Maître~» Franco avec Josky Kiambukuta, Rondot Kasongo wa Kasongo, Ndombe Opetum et bien sûr Simaro Lutumba qui sera démis, quatre ans plus tard, de ses charges de président du TP OK Jazz pour celles honorifiques de «~doyen~». Ceci sonne le glas du TP OK Jazz qui disparaît en décembre 1993 avec le départ de son leader charismatique «~le poète~» Simaro.

Bana OK

bakitani_bana_ok.jpgLe 4 janvier 1994 à Bruxelles, Simaro Lutumba, Ndombe Opetum et Josky Kiambukuta décident de fonder le Bana OK. Avec Shakembo, Makoso, Papy Balay, Endo et Elba Kuluma, l’orchestre présidé par «~le poète~» Simaro, secondé par Josky (vice président), sort dans la foulée «~Bakitani~» et «~Cabinet Molili~». Ces deux albums aux beats rumba – odemba – sébéné – soukouss – ndombolo connaissent d’énormes succès auprès de leur public, surtout celui du Grand Baobab, un bar de Kinshasa où ils officient tous les soirs à partir de 18h. Bientôt. En 1995, Bana Ok sort Les quatre opérations de Simaro Lutumba. Mais la mort des guitaristes Ntesa Dalienst en 1996 puis celle de Gerry Dialungana en 2002 viendront frapper la formation. Groupe prolifique, Bana OK n’en finit pas de réaliser des tubes : «~Tonnerre Show~» (1997), «~Toucher jouer~» (1998), «~ Dernier avertissement~» (1999), «~Top overdose~» (2000), «~Interpellation~» (2001), «~Oui ça va~» (2003)…

Dissensions et retrouvailles

bula_ntulu_proces.jpgLors de leur tournée européenne 2004 entamée en janvier, Bana OK «~le poète~» Simaro Lutumba fait appel à Sam Mangwana pour l’enregistrement de «~Bula Ntulu / Procès~» dont des titres de Makoso (guitare), Papy Balay (voix) et Kajos (batterie). «~Procès~», écrit et composé par Simaro, est une chronique sociale très acerbe mais empreinte de philosophie. Quant à «~Bula Ntulu~», c’est un des gros tubes de Pépé Ndombé Opetum que les Kinois appellent gentiment «~Ndoki a Ndombe~». Leur concert de promotion du 10 mai à Paris sera, pour tous les nostalgiques, l’occasion de se replonger dans l’école Franco et de revoir ceux qui ont fait la gloire du TP OK Jazz. Après un an passé en Europe, Simaro Lutumba rentre à Kinshasa pendant que certains membres de la formation tels que Ndombé Opétum, Makoso, Josky Kiambukuta, Shakembo, Endo, Elba Kuluma, Papy Balay décident de rester à Paris. Le décès de Franco

A la mort de François Luambo Makiadi dit  » Franco  » en octobre 1989, les musiciens du TP OK Jazz confient la direction du groupe Lutumba Simaro Masiya,  » l’héritier  » de Franco. Ce dernier trouve un accord avec Marie Louise Akangana, la sœur de Franco, sur la répartition des recettes : 30% aux héritiers et 70% aux musiciens, personnel technique et administratif. Simaro et le TP OK Jazz continue ainsi à tourner et à enregistrer des albums. Bientôt une série d’épreuves viennent troubler cette harmonie judicieuse avec les disparitions successives de  » Maman  » Annie (la femme de Franco), de Dessoin, de Kunsan Hurbain, de Lola Chécain, d’Aimé Kiwakana, de Djô Mpoy et de Mongo, tous membres du TP OK Jazz. Ces évènements coûteux pour la formation et son leader, Simaro Lutumba, créeront bientôt des dissensions entre les artistes et la famille Franco. Néanmoins, ils parviennent à enregistré  » Tati Pétrole « . Le succès de cet album ne résout pas les problèmes mais bien au contraire. Le doute s’est installé et la crédibilité de Simaro dit  » le poète  » est entamée. A ces malentendus vient s’ajouter le départ de Madilu System après la parution d’un album solo. Malgré toutes ces turpitudes, le TP OK Jazz tente de poursuivre l’œuvre du  » Grand Maître  » Franco avec Josky Kiambukuta, Rondot Kasongo wa Kasongo, Ndombe Opetum et bien sûr Simaro Lutumba qui sera démis, quatre ans plus tard, de ses charges de président du TP OK Jazz pour celles honorifiques de  » doyen « . Ceci sonne le glas du TP OK Jazz qui disparaît en décembre 1993 avec le départ de son leader charismatique  » le poète  » Simaro.

Bana OK

Le 4 janvier 1994 à Bruxelles, Simaro Lutumba, Ndombe Opetum et Josky Kiambukuta décident de fonder le Bana OK. Avec Shakembo, Makoso, Papy Balay, Endo et Elba Kuluma, l’orchestre présidé par  » le poète  » Simaro secondé par Josky (vice président) sort dans la foulée  » Bakitani  » et  » Cabinet Molili « , deux albums aux beats rumba – odemba – sébéné – soukouss – ndombolo qui connaissent d’énormes succès auprès de leur public, surtout celui du Grand Baobab, un bar de Kinshasa où ils officient tous les soirs à partir de 18h. Bientôt. La mort des guitaristes Ntesa Dalienst en 1996 puis celle de Gerry Dialungana en 2002 viendront frapper la formation. Groupe prolifique, Bana OK n’en finit pas de réaliser des tubes :  » Tonnerre Show  » (1997),  » Toucher jouer  » (1998),  » Dernier avertissement  » (1999),  » Top overdose  » (2000),  » Interpellation  » (2001),  » Oui ça va  » (2003)…

Dissensions

Lors de leur tournée européenne 2004 entamée en janvier, Bana OK  » le poète  » Simaro Lutumba fait appel à Sam Mangwana pour l’enregistrement de  » Bula Ntulu / Procès  » dont des titres de Makoso (guitare), Papy Balay (voix) et Kajos (batterie).  » Procès « , écrit et composé par Simaro, est une chronique sociale très acerbe mais empreinte de philosophie. Quant à  » Bula Ntulu « , c’est un des gros tubes de Pépé Ndombé Opetum que les Kinois appellent gentiment  » Ndoki a Ndombe « . Leur concert de promotion du 10 mai à Paris sera, pour tous les nostalgiques, l’occasion de se replonger dans l’école Franco et de revoir ceux qui ont fait la gloire du TP OK Jazz. Après un an passé en Europe, Simaro Lutumba rentre à Kinshasa pendant que certains membres de la formation tels que Ndombé Opétum, Makoso, Josky Kiambukuta, Shakembo, Endo, Elba Kuluma, Papy Balay décident de rester à Paris.

Nago Seck

"
"
"
"

À propos de l'auteur

Nago Seck

Nago Seck

Laissez un commentaire