Les projets
Cette même année 1965, Djunga de Beluca, Militant du PAIGC (Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert), fonde le label Casa Silva après en avoir informé Amilcar Cabral, le fondateur du parti. C’est ainsi que Casa Silva (futur Morabeza Records) produit les deux premiers 33T de l’histoire de la musique capverdienne : « Caboverdeanos na Holanda » (le seul album éponyme de ce groupe) et « Nha Terra Cabo Verde » (de Bana et Luis Morais avec Os Verdeanos).
A propos du LP « Caboverdeanos na Holanda »
« Caboverdeanos na Holanda » est un album instrumental puisque le groupe n’avait pas de chanteur. « C’étaient tous des marins, ils venaient à la maison, jouaient de la guitare, alors j’ai dit : faisons un enregistrement. Mais ce n’est pas un groupe créer avec l’intention de durer. Ils étaient quatre et nous avons fait cet album, raconte Djunga de Beluca.
« La musique capverdienne a un sentiment douloureux. Pourquoi ? Car c’et dans nos chansons que nous exprimons ce que la bouche ne dit pas, ce que la main n’écrit pas. La colère muette, le dégoût muet, le désespoir muet, les paroles de foi qui n’ont jamais été prononcées et les confessions qui meurent dans la gorge… » – Djunga de Beluca – Texte de couverture du LP « Caboverdeanos na Holanda »
Le texte de la couverture, bien qu’il parle de sentimentalité habituelle de la morna, fait allusion à la lutte pour l’Indépendance du Cap-Vert et de la Guinée Bissau, qui se déroulait à cette époque.
Dans les mémoires de Djunga de Beluca – « De Ribeira Bote a Rotterdam » (2009) -, le chapitre « A cultura como arma » (La culture comme arme) raconte les débuts de la discographie capverdienne aux Pays-Bas.
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