Un makossa innovant
Issu d’une famille aisée, Ekambi Ekambi Louis Brillant est né d’un père, grand commerçant, originaire de Dibombari et d’une mère native de Djébalè. Il s’initie à la guitare à l’adolescence, débute au Domino, une boîte de Douala, interprétant de la variété française, du rock anglais et du RnB, puis rejoint les Clarts, un groupe qui se produit à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé. Il popularise alors le makossa dans les boîtes de nuit de la capitale, et innove en introduisant des cuivres, le piano et le violon dans ce style de Douala.
Premier succès
Au début des années 1970, le jeune homme est lauréat au concours des « Jeunes espoirs de la musique africaine » présidé par Francis Bebey et Manu Dibango. Ce succès lui offre un contrat lui permettant de sortir en 1971 chez Fiesta un premier 45T, Djongele la ndolo / Ngon’ aboh, vendu en quelques mois à 200 000 exemplaires. En 1973, il participe au premier festival de la chanson camerounaise organisé à Yaoundé et dans lequel se produisent des artistes comme Manu Dibango, Francis Bebey, Georges Anderson, Nelle Eyoum, Afro style, Messi Martin, Jean Bikoko et Anne Marie Nzié. Il se produit alors les Black Sounds, un groupe camerounais basé au Tchad.
Un artiste aux mille casquettes
Les shows donnés au cinéma le Wouri puis au stade le consacrent sur la scène nationale et lui valent l’attention de Slim Pezin, guitariste notamment de Johnny Hallyday, Claude François, Michel Sardou, Mike Brant et producteur de renom. L’album Africa Umba est vendu à 4 millions d’exemplaires, numéro un dans toute l’Afrique de l’Est et le titre « Elongui » est repris par Demis Roussos et Manu Dibango,. En 1976, il prend la gérance d’une boîte de nuit, le Castel, sort l’album Soul Castel, abandonne bientôt ce club et repart en tournée. Lors d’une tournée au Bénin, il rencontre la chanteuse Cella Stella qu’il ramène à Paris et avec laquelle il va travailler en qualité de producteur et d’arrangeur car il fonde sa maison de disques, Jengou Records, à Neuilly sur Seine. En 1977 sort l’album Camair dont le titre « Musunguédi » devient un tube suivi de Révérend dont le titre « Muna Mouto », est repris par Bébé Manga, de Musiki too hot sorti en 1982 puis et Reason en 1991.
Carrière américaine et télévision
Ekambi Brillant quitte ensuite la France pour les Etats-Unis, crée avec Vincent Nguini, Les Maloko Boys qui tournent aux USA puis s’installe en Californie et suit des études de cinéma et de musique, En 2000, il rentre au Cameroun et anime pendant quelques mois une émission de télévision à la CRTV, « le Super Ekambi Brillant Show », sort bientôt un medley de ses titres puis, en 2007, monte une exposition à l’hotel Hilton de Yaoundé pour consacrer ses 36 ans de carrière.
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