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Fondé en 2012 au Mali par d’anciens musiciens du virtuose du ngoni, Bassékou Kouyaté, Gambari Band est composé de membres. Leur afro-folk ou afro-blues, tiré de la musique mandingue et intégrant des chants des chasseurs Bambara ou encore des sonorités wassoulou, est donné par des instruments acoustiques maliens : ngoni, kamélé ngoni, calabasse, tamani (talking drum), carignan et voix… ”

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Le gambari

Gambari Band vient du mot « gambari », un tissu de laine d’agneau que les commerçants Diawambé (Diawando au singulier) ou Diokoramé (des régions peules) ramènent des pays frontaliers où ils partent vendre leur bétail.

Le groupe

Gambari Band est composé d’Oumar Barou Kouyaté (ngoni solo), Fousseyni Kouyaté (ngoni ba, chœurs), Moussa Bah (kamélé ngoni (ngoni basse)), Baye Kouyaté (ngoni), Alou Coulibaly (calabasse), Moussa Sissoko (percussions, yabara (shekere), (tamani (talking drum), carignan), Kankou Kouyaté (Lead vocal, choeurs), Massaran Kouyaté (Lead vocal, chœurs).

Africa Express Presents: Maison Des Jeunes

Après leur départ du groupe de leur frère, oncle ou cousin, Bassékou Kouyaté, certains musiciens de Gambari Band ont participé au projet « Africa Express Presents: Maison Des Jeunes », initié en 2013 par Brian Peter George Eno aka Brian Eno (auteur-compositeur, multi-instrumentiste, arrangeur et producteur britannique) et Damon Albarn (auteur-compositeur, pianiste et chanteur des groupes Blur et Gorillaz). Sont auusi présents dans ce projet divers autres artistes et groupes, comme Adama Koita, Songhoy Blues, Ghostpoet ft. Doucoura, Bijou, Lil Silva, Tal B Halala, Yacouba Sissoko, Lobi Traoré, Moussa Traoré, Tiémoko Sogodogo, Kokanko Sata, Rémi Kabaka ft. Baroma Sidibé, Olugbenga.

Gambari Band à Bamako

Depuis, Gambari Band anime chaque samedi soir l’Hôtel Maya, un établissement fondé à Bamako par leur compatriote Habib Koité, auteur-compositeur, arrangeur, guitariste, chanteur et ambassadeur de l’Unicef. Ainsi le public malien apprécie lors de ces nuits chaudes leur son distinct et gracieux, de l’afro-folk ou afro-blues, marqué par les soli de ngoni du leader Oumar Barou Kouyaté, ou encore les voix harmonieuses et les danses lancinantes des chanteuses Kankou Kouyaté et Massaran Kouyaté.

Kokuma

Résultat d’une collaboration intercontinentale, « Kokuma », premier album de Gambari Band produit par le label Membran, est le fruit d’une rencontre fortuite à Neumos, petit club de Seattle, à Washington, aux Etats-Unis, entre Mell Dettmer (producteur américain) et Oumar Barou Kouyaté (leader du groupe).

L’amour, le rire, la tragédie et le triomphe, chantés en bambara, sont certains des ingrédients de « Kokuma », enregistré après leur tournée internationale en 2012, et qui veut dire « médisance » ou « commérage ».

Huit des chansons sont tirées du répertoire traditionnel malien : « Gambari » est un rythme de la région de Mopti, joué pour la première en l’honneur d’un riche et généreux notable nommé Amparé. « Zatou » s’inpire d’un chant interprété originellement par les Peuls pour les jeunes circoncis. « Joni Massa » parle des surprises de la vie, bonnes ou mauvaises. « Baro » relate des échanges d’idées permettant de mieux se comprendre. « Bagnéra » est le nom de la favorite d’un roi malien nommé Toukoro. « Aw Manaboye » est un remerciement à leur public, leurs amis et leurs familles. « Bénaro » dit que l’entente est la base de toutes les relations saines, vraies, sincères… Et enfin, « Dakan » parle de la destinée de l’homme (« Chez les Bamanas (Bambaras) du Mali, on dit que le destin de chaque être vivant est écrit bien avant sa naissance »).

Quant à « Kélé », c’est la discorde, tandis que « Labanko » parle de l’avenir de l’homme (« Nul ne sait de quoi sera fait demain »). « Maya Yé Sangaye » dit que chaque être humain sur terre a un moment de gloire bien déterminé, en bambara.

« L’enregistrement a été très étonnant », se souvient Dettmer. « Nous avons enregistré tout l’album en six jours – la plupart des titres en direct sauf les chants avec Kankou et Massaran Kouyaté, réalisés plus tard. Toutes les compositions dépendent vraiment des soli de Barou Kouyaté au ngoni« .

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Nago Seck

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