En 1972, Pierre Akendengue sort sur le label français Sonafric « Ghalo-Ghalo », son premier 45 tours de 2 titres comprenant « Le chant du coupeur d’oukoumé » – l’oukoumé est un arbre de taille moyenne de la famille des Burséracées. Cette famille est composée d’arbustes ou d’arbres qui se trouvent dans les régions tropicales à subtropicales d’Asie, d’Afrique et des Amériques.
Extraits de « Le chant du coupeur d’oukoumé » :
« Ma hache défie le bois
Ma hache mord le bois
Ma hache déteste le bois
Je connais ma hache
Quand elle rit
Quand elle pleure
Quand elle se fâche
Ma hache mord le bois
Le soleil mord mon corps
Ma hache déteste le bois
Et moi, moi, moi je déteste les… »
Figure emblématique de la scène musicale africaine, auteur-compositeur, arrangeur, guitariste et chanteur à textes né le 25 avril 1943 à Awuta (Aouta) au Gabon, Pierre Akendengue est fasciné par la poésie et les combinaisons rythmiques et mélodiques et les musiques myéné, dont la lithurgie bwiti (prononcer béti)… Son folk métissé (afro-folk) intégre soul, rhythm’n blues, jazz, blues ou rumba. Puisant aux sources de divers rythmes gabonais (« ndjembe », « /elombo »…), il se construit autour de sa voix nasillée (il chante en myéné et en français) et d’une riche orchestration acoustique (guitare, flûte, bongos, goumbis, tama (talking drum), kora, balafon, sanza, congas, cuivres, batterie…). Ses chansons évoquent des thèmes qui lui sont chers, comme l’histoire de l’Afrique, l’évocation des maux et des espoirs du continent, l’oppression, l’apartheid, le néo-colonialisme, les travers de la bourgeoisie africaine, les dangers de la haine et du mépris, la liberté…
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