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“Originaire du Burkina Faso, Maïmouna Guira aka Kandy Guira est une auteur-compositrice et chanteuse développant un style qu'elle appelle "Faso électro-pop", une musique entre afro-pop, électro, afro-folk puisant son inspiration dans ses racines africaines. Chantant en différentes langues dont le mooré (des Mossis), le dioula (mandingue) et le français, Kandy développe un univers musical riche de ses origines mais aussi de ses collaborations artistiques. Polyvalente et curieuse, dotée d’une voix à la fois puissante et profonde, Kandy Guira est également danseuse, mannequin et comédienne.”

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Kandy Guira  :  Brenda Fassie et Abdoulaye Cissé 

Née en 1984 à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, Kandy Guira passe sa petite enfance à Abidjan, grandissant aux sons d’artistes de renom, comme Brenda Fassie, sa principale source d’inspiration (elle lui consacrera un hommage) mais aussi Miriam Makeba, Angélique Kidjo, Céline Dion, Sandra Nkaké, Shaka Ponk, Oumou Sangaré, Thandiswa Mazwai et  Janelle Monaé…

Installée avec sa famille à Ougadougou, au Burkina Fasa, baignant dans l’environnement moréphone des Mossis,  elle persiste dans sa passion musicale en dépit d’un milieu familial très religieux . Dans le quartier Pissy où elle vit avec sa famille, elle rencontre Abdoulaye Cissé, l’un des grands noms de la musique burkinabé.  Ce dernier l’accueille dans sa structure, l’AFB (atelier théâtre burkinabé), un atelier théâtre.  Kandy commence alors à danser au sein d’un groupe d’artistes handicapés. Remarquée par par le leader du groupe Kalianga,  elle fait des débuts de choriste, devient lead vocal et participe au concours de l’orchestre municipal  organisé par Abdoulaye Cissé.

 

 

Kandy Guira et Chekhi Tidjane Seck 

Après avoir remporté en 2008 le « Prix de la Chanson Moderne » où elle interprète trois titres, « Nonga » (l’amour), « Bana » (la maladie) et « Brenda » (un hommage à la chanteuse sud-africaine), sort en 2009 son premier album « M’Ba » (« mère » en dioula) au Burkina Faso. Sélectionnée en 2010 pour le projet de village opéra, Via-Intolleranza II, lancé par l’allemand Christoph Schlingensief  qui réunit  un groupe de vingt danseurs et musiciens africains et sera joué dans plusieurs pays européens,  elle tourne pendant deux ans puis s’installe en France. Cheick Tidiane Seck l’introduit dans le milieu musical parisien. Bientôt choriste de nombreux artistes (Rido Bayonne, Amadou & Mariam, Manu Dibango , Oumou Sangaré), elle participe au Bal de l’Afrique Enchantée (du nom de l’émission de radio sur France Inter), puis multiplie les collaborations avec des artistes de renom comme Manu Dibango, Amadou & Mariam, Cheick Tidiane Seck ou encore Oumou Sangaré. Sa pratique du « cabaret » à la tête d’orchestres polyvalents qui reprennent les grands standards de la musique africaine lui permet de travailler sa présence scénique magnétique et de développer ses techniques vocales dans de nombreuses langues d’Afrique.

Ses textes

Humaniste et féministe, Kandy chante sur les scènes d’Afrique, de France, du Canada et de Chine l’amour, le pardon, le respect, la tolérance ou encore les difficultés de la vie. Inspirée par ses expériences de vie, elle met un accent particulier sur l’émancipation des femmes et combat par les mots le mariage forcé ou l’excision, ces maux qu’il est grand temps, selon elle, de faire disparaître. Marqué par ses débuts au sein d’un orchestre d’artistes handicapés, elle a fondé au Burkina Faso une association, « que du bonheur en son »,  dont le but est de fournir des prothèses auditives aux enfants sourds et muets.

« Tek la Runda »

Parallèlement à ses concerts avec le brass band français Balaphonics, sa tournée avec la Réunionnaise Morgane Ji, toutes deux « Talents RFI », Kandy Guira lance en 2018 « Béogo » (« l’avenir » en mooré).  Sa rencontre avec Clément, Dj parisien et producteur de Pouvoir magique aboutit en 2019 à l’enregistrement de  l’EP « Tek la Runda »  (Stop, désormais je prends les rênes!)).  Ce remixeur qui fait partie du label Mawimbi records (ondes en swahili) cherche à rétablir les ponts existants entre musiques électroniques actuelles et les musiques du continent africain. Le résultat est une œuvre qu’elle baptise « afro-faso-électro », au carrefour du folk burkinabé, de la pop et de l’électro. En 2020, Kandy Guira est finaliste du  Prix des Musiques d’ICI – Diaspora Music Award 2020/2021.

 

« J’appartiens à deux  mondes, le Burkina Faso qui est ma source, la terre qui me permet de recharger mes batteries, et Paris, où je peux vivre mon statut d’artiste, pleinement libérée du regard social,  en toute normalité. Mais ma  vraie terre, c’est la musique et ma maison, la scène ».

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À propos de l'auteur

Nago Seck

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Sylvie Clerfeuille

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