Touré Kunda
Sa puissante voix de soprano et sa présence scénique donnent un coup de fouet au groupe et ré-hausse les mélodies de « Casamance aux clair de lune » (1984), un « madinka dong » roots (« la danse des Mandingues » en soninké), une œuvre aux sonorités plus traditionnelles (soninké, wolof, créole). Touré Kunda, alors à son apogée, remplit les salles et les stades du monde entier, enchaînant tubes et disques d’or.
Ousmane participera à plusieurs albums : « Live Paris-Zinguinchor » (1984), vendu à plus de 200.000 exemplaires et double disque d’or, « Natalia » (1984), « Best of Touré Kunda » (1985), « Toubab bi » (1986), « Karadindi » (1988), « Salam » (1990), « Sounké – En concert » (1991)…
Santana et « Africa Bamba »
Après son départ du groupe en 1992, Ousmane Touré multiplie les rencontres musicales. Il tourne avec Manu Dibango aux États-Unis. En 1999, le Guitar Hero Carlos Santana sort chez Arista Records « Supernatural », où il reprend, avec K. Perazzo, sous l’intitulé « Africa Bamba » (un méga tube international) la chanson « Guerilla » de l’album « Salam » (1990 – Trema), sorti à l’époque où il était avec ses frères de Touré Kunda. « Supernatural » s’est vendu à 18.000.000 d’exemplaires et a récolté 8 Grammy Awards aux Etats-Unis.
« Lolo », « Nidiaye »
En 2000, Ousmane touré lance son premier projet personnel, « Lolo » (étoile), une cassette comprenant le fameux « Nidiaye » de son compatriote Laye Mboup (1937-1975), ex chanteur de l’Ensemble lyrique traditionnel Daniel Sorano et du groupe Orchestra Baobab « Gouye Gui ». Il avait déjà interprété la chanson « Nidiaye » avec Touré Kunda en 1985.
« Nenam (ma mère) »
Suit en 2002, « Nenam (ma mère) », une cassette qui rend hommage, sur fond d’afro-folk, à sa mère et aux femmes ayant perdu la vie en donnant la vie. En introduction de ce morceau, Ousmane a mis la voix du Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade, disant un texte sur le sujet.
« Avenue du monde »
Après ses deux premiers projets, Ousmane Touré enregistre en 2004 « Avenue du monde » qui laisse entendre des kora, guitare, doudouk ou contrebasse. Dans cet album dirigé par Jean-Louis Mary, Ousmane Touré pose sa voix puissante, ample et bien timbrée sur un afro-jazz–rock (« Mandou » qui veut dire « humilité »), sur une morna relevée par le piano (« Beng » qui signifie « viens ») ou sur un latin jazz soutenu par le sahourouba (« Dimba » qui veut dire « la flamme »). Dans l’intitulé de l’album, « Avenue du monde », Ousmane Touré lance un message en wolof et en français aux citoyens du monde sur un beat mariant sonorités orientales, jazz et un mbalax très discret. Ses textes chantés en wolof, en soninké, en bambara, en peul, en créole portugais ou en français, parle d’humilité, de partage, de l’humain, de l’homme, de la femme, de respect, d’amitié, de fidélité, de tolérance ou encore de générosité.
Le succès de ce premier album l’àmène à tourner en Afrique, et bien sûr au Sénégal, en France (dont Festival Villes des Musiques du Monde, New Morning, Scène Bastille et Petit Journal à Paris, Zénith de Rouen, Montpellier…), en Allemagne (Berlin, Dortmund), aux États-Unis, dans l’Océan Indien (île de la Réunion), etc.
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