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“Initié en 2011 par le musicien Patrick Pellé, dit Mundélé (auteur-compositeur, chanteur, guitariste) et Mama Cécilia (danseuse, choriste et co-fondatrice), et fruit de leur rencontre, le collectif roots et chic du Paris Kinshasa Express (PKE) réunit une dizaine d’artistes (France, Congo Kinshasa, Congo Brazzaville, Togo, Japon), vieux loups de la scène congolaise et française ou issus de la nouvelle génération. Répertoire original revisitant les musiques chaloupées du bassin congolais, textes mêlant dérision et gravité, en lingala et en français… le style unique, tradi-moderne et métissé du PKE s’écoute avec l’intelligence du cœur et invite tous les corps à la danse. Attention, le voyage pourrait secouer un peu !”

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Cécile Cassin et Patrick Pellé

Entre Cécile Cassin, dite Mama Cécilia, et de Patrick Pellé dit « Mundélé », le charme opère. Il y a comme une affinité, une sensibilité, une vibration du corps partagée à l’écoute des musiques congolaises. Une émotion certainement ancrée dans leurs souvenirs d’enfance. Tous deux ont en effet été bercés de multiculturalisme et de métissage intrinsèques au passé de la France.

C’est que « Mundélé », « le blanc » franco-allemand, a grandi jusqu’à l’âge de 9 ans à « Kinshasa la belle » dont il s’est naturellement imprégné des paysages et de l’atmosphère sensuelle : la musique omniprésente (rumba, soukouss), le style de guitare « mi-composé », le likembé (sanza). Mais aussi l’écho des chœurs d’Eglise, la texture du foufou, l’odeur du saka-saka, le gris du ciel, les pluies tropicales et leurs immenses flaques d’eau, la végétation luxuriante… ou encore la pauvreté visible à chaque coin de rue. Pendant ce temps, Cécile, qui porte en elle la Méditerranée et les Caraïbes, grandit dans un quartier paisible et populaire de Paris 20ème, dans une famille mélomane où l’on écoute autant Jacques Brel, Georges Brassens, Claude Nougaro que Warda, Touré Kunda, Pépé Kallé et même Zao !

A l’âge de 10 ans alors que Patrick est de retour en France, expliquant à ses copains « qu’au Congo on ne joue pas de djembé mais plutôt des bundas », Cécile anime la cour de récréation sur « Yéké-Yéké ». Nous sommes alors en 1988. La « world music » débarque en France.

Quand ils se rencontrent fin 2007, Patrick et Cécile ont déjà tout deux arpenté leur chemin d’artiste : Cécile est partie à la découverte des danses d’Afrique et de sa diaspora, tandis que Patrick a développé son style de guitare, coloré de rumba et de soukouss, tout en se formant au chant lyrique et à l’écriture classique au conservatoire. En 2008, il « redécouvre » la sanza (lamellophone) avec les Frères Makouaya, elle ne le quittera plus! Y compris lors de leur séjour au Congo Brazzaville en 2010, durant lequel ils vont à la rencontre de nombreux danseurs et musiciens : Chrysogone Diangouya, Delavallet Bidiefono, l’illustre Zao, les Très Fâchés, mais aussi feus Antoine Moundanda et Papa Kourand, tous deux grands maîtres de la sanza et membres fondateurs du Trio Likembé Géant avec Raphaël Mahela.

Premier projet

Pour leur premier éponyme paru en 2013, Paris Kinshasa Express a fait appel à quelques vieux loups de la scène congolaise et des artistes de la nouvelle génération : Johnny « Milbaga » Pululu et Dju-Dju Ché (batterie), Oleko Esabe (percussions), Nono Atalaku (animation, voix), Koshi Niwa (basse) ou encore Yves Demokuse et Elvis Nkunku (guitares).
Avec ce projet, Patrick Mundélé espère bien faire partager au public, néophyte ou déjà mélomane, sa passion pour ce pays continent de la musique.

« C’est une Afrique étonnante que celle qui est portée par le Paris Kinshasa Express. Une Afrique liée à l’enfance sans doute, aux métissages, à l’originalité partagée, à l’origine partagée. Une Afrique d’énergies, une Afrique de couleurs. Le Congo chante, le Congo danse, le Congo se bat. Parce que, dans nos téléphones et nos ordinateurs, il y a une terre rare exploitée au Congo, mais le savions-nous ? Parce que, dans le monde entier, les danses et les rythmes doivent beaucoup au Congo, mais le savions-nous ? Et simplement parce que la musique vous entraîne ; ça se voit plus ou moins, mais ça prend les jambes ou le bassin, et on transpire, ils appellent ça Mélomania. »
Marc Verhaverbeke, écrivain

*Source : https://www.pariskinshasaexpress.com/

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Nago Seck

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