Le double-album s’appelle « Rico » (« Romans pou Rico »). Il aurait pu s’appeler « Bato Fou », « Kala » « Nasion »… autant de titres de chansons de Ziskakan qui ont accompagné et accompagnent encore la vie de plusieurs générations de Réunionnais. Puisqu’il fallait choisir un titre à ce double-album, premier d’un diptyque retraçant 35 ans de carrière du groupe mythique, Gilbert Pounia, son charismatique leader, a donc choisi « Rico ». Écrit par Bernard Payet en 1978, ce morceau figure sur le tout premier album de Ziskakan, vinyle emblématique d’une époque où le groupe militait pour la reconnaissance du maloya et de la culture créole, et compte parmi ceux réclamés par le public lors de sa tournée réunionnaise en 2014.
Car après avoir fait voyager sa musique autour du monde et obtenu la reconnaissance de l’autre côté de la mer, c’est à la maison que Gilbert Pounia a souhaité souffler les 35 bougies de Ziskakan. Pendant un an, le groupe a écumé les scènes réunionnaises, des théâtres aux cafés concerts, pour le plus grand bonheur d’un public souvent familial. C’est face à l’engouement des plus jeunes pour les anciens morceaux que Gilbert Pounia a souhaité enregistrer cet album live.
Un album qui semble concentrer l’âme du Ziskakan d’aujourd’hui : authentique, familial et lourd de sens. Enregistré sur de belles scènes (Téat de Saint-Gilles, Théâtre des Sables, festival Péi Bato Fou à Chassieq, festival Liberté Métisse) comme dans des cafés concerts plus intimistes (Cobis, le Kalou, Oh ! Comptoir des filles), « Rico » imprime sur CD (et vinyles, prévus en édition limitée) la direction prise depuis un an par le groupe de Gilbert Pounia : retour aux essentiels après de nombreuses années d’échanges et d’expérimentations riches de rencontres.
*Source: https://www.wope.overblog.com/2016/05/ziskakan-rico.html
Ziskakan
Ziskakan est un groupe fondé en 1979 à La Réunion par des militants de la créolité sous l’impulsion de Gilbert Pounia (auteur-compositeur, arrangeur, guitare, voix). A ses côtés on retrouve Alain Armand (percussions, voix) et Bernard Payet (voix). La formation du père de la chanteuse Maya Pounia aka Maya Kamaty a réhabilité un maloya aux accents indiens et aux chants mélancoliques s’inspirant souvent d’Alain Peters (1952-1995).
Comme certains groupes de sa génération, Ziskakan mêle maloya, séga, musiques indiennes, tambours malbars (tambours à une membrane sur cadre circulaire originaire d’Inde), percussions africaines (djembé), reggae, jazz et pop ; le tout chanté en créole…
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