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“Née en 1985 à La Réunion, l’auteure-compositrice, joueuse de kayamb et chanteuse, Maya Pounia aka Maya Kamaty (association de deux prénoms, le sien, et celui d’une femme dont lui a beaucoup parlé son père) est bercée dès sa tendre enfance par des sonorités africaines et indiennes, faisant ses gammes entre les accords de son père Gilbert Pounia (leader du groupe Ziskakan) et les contes de sa mère Anny Grondin. Ayant choisi de prendre son temps pour se dire et dire son île, elle a fini par tracer sa voie entre maloya traditionnel et maloya aux parfums blues, pop, rock ou électro, des saveurs plus personnelles.”

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Valorisation du patrimoine réunionnais

Ses études en Médiation Culturelle et Communication à Montpellier (France) la confortent dans son désir de sauvegarder la langue créole et de valoriser le patrimoine réunionnais. Cela passe par des lectures d’Axel Gauvin et de Jean Albany, l’écoute de chansons de Ziskakan, d’Alain Peters et de Danyel Waro. Autant de repères, parmi d’autres, pour avancer.

Santié Papang

La voix de Maya Kamaty met en valeur une langue longtemps brimée. Elle dit avec les mots de son cœur les battements de l’île qui l’a vu naître. Dans l’album « Santié Papang » (2014), les instruments traditionnels comme le kayamb et le roulèr (ou rouleur, gros tambour frappé à deux mains) fécondent le champ de l’acoustique ; les textes oscillent entre imaginaire et réflexion, portés par une langue imagée et magique ; la voix emporte en brise et en braise le blues métissé de maloya, entre rêves d’enfance et sève ardente d’un pays qu’il reste encore à inventer. Des histoires que l’on écoute ensemble à la brune, le visage embrumé de colère ou éclairé de tendresse, avant de prendre le dernier virage des comptes à rendre.

L’opus comprend « Ansanm » (Ensemble), le titre préféré de l’artiste qui met en avant la langue créole et est choisi comme premier single à La Réunion.

Pandiyé

Quatre ans après l’album « Santié Papang », la chanteuse réunionnaise Maya Kamaty nous fait léviter avec son maloya réinventé, à la fois électronique et organique sur l’album « Pandiyé », annoncé en 2018 par un clip du même intitulé.

De puissantes basses (empruntant aussi bien à l’électrofolk de l’Islandais Asgeir, au hip hop de Kendrick Lamar, à la pop de Björk ou au dubstep), viennent soutenir les instruments traditionnels du maloya : kayamb, roulér (ou rouleur, gros tambour frappé à deux mains), takamba et autres genres de tambours.

Avec la complicité de ses nombreux musiciens et du producteur Victor-Attila Vagh (qui a notamment travaillé avec Flavia Coelho ou Cheikh Lô), Maya Kamaty a trouvé le juste équilibre entre l’organique et l’électronique. Son maloya réinventé n’appartient plus seulement à La Réunion, mais au monde. Qu’on se le dise : Maya Kamaty est bien décidée à porter loin la richesse des sonorités de son île et à faire chanter, à sa façon, le verbe et l’âme créole actuels. Après « Pandiyé », on écoute aujourd’hui son nouveau clip, « Dark River ».

Récompenses

« Prix Alain Peters » – Juin 2013
« Prix Musiques Océan Indien » – Novembre 2013
« Prix Coup de Coeur Académie Charles cros » – Mai 2015
« Prix Meilleure voix Féminine » – Novembre 2015

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À propos de l'auteur

Nago Seck

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