Très tôt, Sam Mangwana grandit dans l’univers des musiques angolaises et congolaises, avec une maman qui chante dans les fêtes de quartier (mariages, naissances…) ou lors des funérailles, et un père gérant d’un magasin à Kinshasa. Il s’ouvre également aux musiques cubaines, espagnoles ou américaines qu’il écoute à la Radio Congo Belge. Elève à l’internat des missionnaires de l’Armée du Salut de Kasangulu dans le Bas-Congo, il s’adonne au chant au sein de la chorale de l’Eglise, malgré l’opposition de son père.
Sam Mangwana et Tabu Ley
A l’âge de 18 ans, il est repéré par le chanteur Tabu Ley Rochereau, une des vedettes de la rumba congolaise. Au sein de ses différents groupes, African Fiesta, African Fiesta National et Afrisa International, Sam Mangwana montre toute l’étendue de son immense talent de chanteur.
En 1968, tout en chantant avec Tabu Ley Rochereau, Sam Mangwana se lance parallèlement dans une carrière solo, accompagné les guitaristes virtuoses Dino Vangu, Michelino Mavatiku Visi (lui-aussi originaire d’Angola) et Dizzy Mandjeku, mais aussi le chanteur kimbanguiste Dalienst Ntesa. L’année 1970 le voit créer son propre label, Sonora.
Sam Mangwana et Franco
En 1972, Sam Mangwana rejoint un autre grand nom de la scène congolaise, Franco, leader de l’orchestre OK Jazz devenu le TP OK Jazz. Aux côtés de deux ces monuments de la musique congolaise, il participera à l’émergence et à l’évolution du soukouss, un dérivé de la rumba congolaise, en plus rythmé. Installé à Abidjan en Côte d’Ivoire pour fuir la dictature, Sam Mangwana créera une fusion rumba, musique mandingue, sonorités afro-cubaines et caribéennes. Dès lors, cette musique utilisée comme une arme contre toute forme d’oppression est jouée dans toute l’Afrique. En 1979, il réalise une tournée européenne qui le mène en Belgique et en France (Bataclan à Paris).
Ses projets
Ses nombreux albums personnels dont « Patria Querida » (avec le hit « Souzana »), « Maria Tebbo / Waka Waka », « Georgette Eckins », « Galo Negro » (prix « Crossroads Music Awards » de la World Music 1998), « Rumba Music », « Soweto » ou encore « Sings Dino Vangu » témoignent de son immense talent, de sa vision panafricaine de la musique et de son engagement.
Membre fondateur de plusieurs groupes comme Festival des Maquisards ou African All Stars, Sam Mangwana enregistre en 2003 « Cantos de Esperanca », un opus mettant en exergue ses racines lusophones angolaises.
Ses messages
Ses textes sur la décolonisation, la corruption, le travail forcé, la violence, la paix, la tolérance ou le panafricanisme, chantés dans diverses langues, (lingala, portugais, swahili, kikongo, français, anglais, dioula (bambara) ou espagnol) ont largement contribué à sa renommée internationale.
[…] qui se produit à Matadi, Boma, Tshele et Moanda. Repéré au début des années 1970 par Guvano et Sam Mangwana au sein de l’orchestre des Maquisards, il devient le guitariste solo de ce dernier. Entre 1971 et […]