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“Née en 1976 à Yanfolila, dans le Wassoulou, au Mali, Fatoumata Diakité aka Tata Diakité et une auteure, compositrice et chanteuse valorisant le répertoire de la musique wassoulou.”

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Ses débuts professionnels

Tata Diakité commence à chanter à l’âge de 9 ans dans son village. Elle débute vraiment dans la musique en 1990, à Bamako où elle a rejoint sa sœur Djénaba Diakité (elle-aussi chanteuse) qu’elle accompagne comme choriste. Très vite, elle accompagne divers artistes, tels que Oumou Sangaré, Issa Bagayogo, Ramata Diakité, Tenin Sidibé & Yoro Sidibé ou encore Mamou Sidibé.

Saran & Tata
En 1993, elle fonde avec Dibé Saran le duo Saran & Tata qui enregistre dans la foulée une première cassette, « Wary Be Mogo Samia », produite par le label Maikano et distribuée par EMI.

Son parcours personnel

A partir de 1998, Tata Diakité se lance dans une carrière solo. La même année, Sorry Yattassaye du label Kaarta Production produit “Jolie”, une cassette réalisée avec le guitariste Kalifa Koné, devenue son premier grand succès discographique, et qui lui vaut le surnom de “Jolie Tata”. Avec des titres comme “Den Missen”, “Djiguiya”, “Djarabi” ou “Kono kan bora” laissant entendre une musique wassoulou donnée par des kamélé ngoni, yabara (shékéré), karigna (sorte de reko-reko), calebasse et djembé, cette première cassette solo, vendue à plus de 30.000 exemplaires, lui vaut le “Prix des Meilleures ventes 1998”, décerné par EMI-Mali K7.

Dès lors, Tata Diakité tourne en 2001 en France, dont une étape au mythique New Morning à Paris, et en Allemagne, puis aux Etats-Unis en 2002. A son retour, elle sort le 4 juin 2002 son deuxième album “Djama”, vendu à 50.000 exemplaires et qui veut dire le monde, le groupe, la cohésion… un appel à l’amour, au respect, au pardon, à l’acceptation de la volonté de Dieu.

Tata Diakité s’en est allée

Mais un drame s’abat sur la chanteuse wassoulou en pleine gloire. Invitée le samedi 5 octobre 2002 pour un gala à Gao, commune du Mali située sur le fleuve Niger, Tata Diakité est victime d’un violent accident de la route vers le cercle de Bla, dans la région de Ségou. Elle est aussitôt évacuée à Bamako où elle est hospitalisée. Le vendredi 24 janvier 2003, Tata Diakité décède des suites des séquelles de son terrible accident.

Une cassette posthume, “Laban”, qu’elle préparait avant le drame sortira chez Camara Production. Et sa maison de disques Kaarta Production réalisera en son hommage une compilation, “Hommage à Tata Diakité : L’album du Souvenir”, réunissant certaines de ses meilleures chansons, comme “Djougouya”, “Furu, “Den Missen”, “Laban”, “Djiguiya”, “Sarama”…

Mariam Sangaré, la relève

Sa fille Mariam Sangaré dite “Mariam Tata Sangaré” a repris le flambeau de la musique wassoulou en triomphant en 2011 à MiniStar, une émission de télé-réalité malienne consacrée aux tous jeunes talents, où elle interprète “Djougouya” (dénonçant la méchanceté), une chanson de feue sa mère disparue le 24 janvier 2003. Mariam Sangaré n’avait que 3 ans… Elle lui rendra hommage en reprenant d’autres titres de sa maman, tels que “Kono kan bora” et “Djarabi”, “Furu” ou “Laban”.

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Nago Seck

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