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Né en 1945 à Saint-Paul (île de La Réunion), d’un père chinois, Chang Chan Fock et d’une mère d’origine africaine, Jean-Michel Fock aka Ti Fock (ex T. Fock), est un auteur-compositeur, arrangeur, guitariste, percussionniste et joueur de kayamb. Ce chanteur d'avant-garde branché sur le jazz est une figure emblématique d’un maloya électrique et métissé. Né en 1945 à Saint-Paul (île de La Réunion), Jean-Michel Fock aka Ti Fock est un auteur-compositeur, arrangeur, guitariste et joueur de kayamb. Ce chanteur avant-gardiste branché sur le jazz est une figure emblématique d’un maloya électrique et métissé.”

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Reconnaissance nationale

Ti-Fock quitte l’école à l’âge de 9 ans après avoir perdu son père à 4 ans, et sa mère à 7 ans. Dès lors, il traîne dans la rue et passe son temps à chanter dans les bals. Après une longue absence, on le retrouve en 1978 avec « Bwéo mon fra » (paroles de Danyel Waro) qui le fait connaître dans toute La Réunion. C’est le début d’un renouveau musical avec le retour de cette nouvelle musique qu’est le maloya qui devient avec lui le “maloya électrique”. Puis c’est « Di a moin pou koué lé moi » (1980), sa première chanson chantée en public au début des années 1980, et son premier album « Mafate » (1985), qui lui vaut un premier prix à l’occasion d’un concours sur les ondes de la station FR3 Réunion. La musique de la chanson « Mafate » est de Ti Fock et les paroles, en créole, de son compatriote Danyel Waro.

Reconnaissance internationale

Ti Fock forme alors son groupe, Fock Group, et se lance dans l’organisation de “kabars” (soirées festives), notamment à l’occasion de la “fêt kaf” du 20 décembre. Des articles dans les quotidiens parisiens « Libération », « Le Matin », « Le Monde » et les magazines « Rock’n Folk », « Télérama » saluent « le nouvel ambassadeur de la France », et sa musique métisse à l’occasion de sa participation au Festival d’Angoulême en 1981 dont il est l’une des révélations. En 1985, il est le premier artiste réunionnais en contrat avec une major company, en l’occurrence la Warner. Sa production enregistrée en 1990, « Donn doulèr », connaît un véritable succès.

Militantisme et autres réalisations

Le 29 mai 1985, il donne un concert gratuit à L’Eldorado à Paris (France) avec les Malopoets, un groupe sud-africain, dans le cadre d’une campagne pour les droits de l’homme. Avec plusieurs personnalités du monde culturel, allant de Pierre Arditi et de Barbara à Charles Trénet en passant par Claude Mauriac et Françoise Sagan, il a apporté son soutien à la candidature de François Mitterrand à l’élection présidentielle d’avril 1988, aux côtés de ses compatriotes Fernande Anilha, Alain Couderc, Robert Gauvin et Gilbert Pounia (du groupe Ziskakan). Avec Danyel Waro, Dominique Rivière, Alain Armand, Daniel Vabois, Robert Gauvin, Huguette Bello, il participe à une manifestation contre la présence à La Réunion de Jean- Marie Le Pen, leader du Front National, le 26 décembre 1994. En mars 1997, il est candidat à l’élection municipale de Saint-Paul sur la liste de Paul Vergès.

Ti Fock sortira plusieurs autres albums dont « Swit Lozik » (1994), « Ganidan » (2000), « Titiay » (2005), « Gayarnatir » (2011).

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À propos de l'auteur

Nago Seck

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