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“D’origine sénégalaise, Adji Kane Ouza Diallo aka Adiouza est initiée à la musique par son frère Cheikh Lô "Ouza Diallo" avant de commencer à l’accompagner comme chanteuse/danseuse à l’âge de 15 ans. Parallèlement à ses études d’ethnomusicologie et de solfège à Paris, Adiouza multiplie les collaborations avec divers artistes de capitale française, puis décide d’enregistrer son propre album, "Maadou". Dans cet opus au beat mbalax parfois teinté de pop, de soul, de jazz ou de RnB, paru en 2008, année de sa maîtrise, Adiouza parle de respect, de tolérance et d’ouverture d’esprit…”

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Une famille de musiciens

Son père, Ousmane Diallo aka Ouza, artiste engagé, a combattu le régime sénégalais d’après indépendance et continue encore à exprimer son engagement politique. Il est l’auteur du fameux « Thiaroye », une chanson dénonçant le massacre par le pouvoir colonial français de 1.600 tirailleurs sénégalais rassemblés dans le camp de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, pour réclamer le paiement de leurs indemnités en 1944. Bilan officiel de cette mutinerie : 35 morts???
Sa mère Coumba, secrétaire de formation, quitta son emploi pour épauler son mari et devenir son manager, de 1979 à 2004. Ayant toujours baigné dans l’ambiance musicale, c’est donc tout naturellement qu’Adji fasse ses premiers pas sur la scène musicale aux cotés de son frère, l’auteur, compositeur, pianiste, claviériste et interprète, Cheikh Lô « Ouza Diallo », devenu son mentor. Ce dernier lui fait découvrir le jazz et l’accompagne dans des clubs de Dakar tels que Le Méridien, Novotel, Just 4 U et L’auberge Marie Lucienne. Remarquée et soutenue par le directeur de l’auberge, Ousmane Diop, elle réalise sa première maquette avec une chanson phare sur la lutte contre le Sida. Se lancer dans la musique signifie, pour son père Ouza, « continuer d’abord les études et devenir l’intellectuelle de la famille !!! ».

Ses projets

A l’obtention de son baccalauréat, Adji prend le pseudo « Adiouza » (contraction de « Adji » et de « Ouza »), s’inscrit en 2004 en ethnomusicologie à Paris (France) et aux cours de solfège (piano, batterie, guitare) au Conservatoire de l’Hay-Les-Roses dans la banlieue parisienne. En 2005, Adiouza fait la connaissance de son compatriote, le bassiste et membre du groupe Missal, Samba Laobé Ndiaye qui l’introduit dans le milieu musical parisien. C’est ainsi qu’elle va exercer, jusqu’en 2007, ses talents de chanteuse et de danseuse dans le fameux cabaret de la capitale française, Les Trois Maillets. Entre-temps, elle rencontre le compositeur-pianiste malien Cheikh Tidiane Seck qui la présente à de grands artistes aux cotés desquels elle assure des chœurs ou se produit en lead vocal. En 2008, année de sa maîtrise, Adiouza lance sur le marché son premier album, Maadou, arrangé par son aîné Cheikh Lô « Ouza Diallo » et réalisé par Ibou Ndour, le frère de Youssou Ndour. Ce premier opus au beat mbalax parfois teinté de pop, de soul, de jazz ou de RnB connaît un succès immédiat auprès des Sénégalais, avec notamment la reprise en version mbalax de « Carmen », le fameux opéra-comique en quatre actes composé par le Français Georges Bizet (1838-1875). Intitulé ici « Nobel » (l’amour en wolof), ce morceau est un hymne à la liberté de choix pour la femme africaine. Et l’album, qui parle généralement de respect, de tolérance et d’ouverture d’esprit, lui vaut d’être nommée « Révélation féminine » de l’année 2008 au Sénégal.

Autres réalisations

Depuis, elle a réalisé plusieurs autres projets, dont « Li ma doon » (2013), « Daddy » et « Daddy (Remix) » (2015), « Ma la nob » (2017), « Ngai na yow » (Saintrick feat. Adiouza – 2018), « Bus bi » et « Ya Rassoul » (2019) ou encore « Fans yi » et « Mme bonheur » (2020).

Reconnaissance internationale

Le 8 avril 2018 à Savanah Event Center d’Atlanta, aux Etats-Unis, La communauté Sénégalaise pour l’Aide et le Développement (Senegalese Community for Aid and Development – SENCAD-) a décerné à Adiouza l’Awards de la femme artiste sénégalaise la plus engagée dans le volet social notamment l’aide de son association pour l’éducation des enfants et l’appui aux femmes atteintes de maladies.

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Nago Seck

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